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Pierre Lemieux tient parole. Par un froid de canard le matin du 16 décembre, l’agriculteur de Cap-Saint-Ignace dans Chaudière-Appalaches a installé une pancarte à l’entrée des sentiers pédestres et de motoneige passant par ses terres.
Si le gouvernement du Québec, prévient le 1er vice-président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), ne fait pas marche arrière dans son intention de modifier le Programme de crédit de taxes foncières agricoles, il va bloquer l’accès à ses terres le 29 janvier prochain.
« Ce qui me choque le plus, confie-t-il, c’est que le gouvernement devait mettre un taux distinct pour le secteur agricole quand on a bloqué les sentiers la dernière fois en 2010. Rien n’a été fait. »
Sur sa pancarte, Pierre Lemieux invite le public à s’adresser au député local, Norbert Morin, qu’il tient responsable d’un nouveau blocus des sentiers. Il affirme qu’il s’attendait à mieux de sa part. Le rôle d’un député, dit-il, est de vérifier auprès des personnes concernées l’impact des décisions gouvernementales. Sa demande d’une rencontre adressée le 2 décembre est demeurée lettre morte.
À titre personnel, Pierre Lemieux invite ses collègues producteurs à imiter son geste. Il fait notamment valoir que la facture de taxes des entreprises agricoles va suivre la même progression que prévoit le gouvernement dans le Programme. Interrogé sur les récentes déclarations du ministre de l’Agriculture, Pierre Lemieux y voit un manque de respect à l’égard du monde agricole.
« Le ministre Paradis me blesse chaque jour, affirme-t-il. Je m’attends à du respect parce que l’agriculture est à la base du secteur agroalimentaire. »