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Les inspecteurs des viandes dénoncent le manque d’effectifs dans les abattoirs du Québec sous juridiction fédérale. Le budget que le gouvernement conservateur présentera demain laisse planer de nouvelles coupes.
« Chaque équipe fédérale d’inspection des viandes au Québec travaille en désavantage numérique aujourd’hui, de sorte que la plupart des abattoirs et usines de transformation de la viande fonctionnent avec moins d’inspecteurs que ce qui serait nécessaire pour assurer la conformité avec les exigences de salubrité », a indiqué le Syndicat de l’Agriculture, qui représente les inspecteurs fédéraux des viandes.
Selon une étude détaillée de la dotation en personnel publiée aujourd’hui par le Syndicat, il y aurait une pénurie critique d’inspecteurs des viandes au Québec et dans d’autres régions du pays, notamment en Alberta. « Ça signifie que l’on coupe les coins ronds en matière de salubrité », a dénoncé Bob Kingston, président du Syndicat. Dans les abattoirs de Montréal, de Québec et de Saint-Hyacinthe, les inspecteurs au travail fonctionnent à près de 18 % sous le seuil minimum. Ce nombre tient compte du personnel en congé autorisé, explique le Syndicat.
Coupes?
Le budget fédéral qui sera dévoilé le mardi 21 avril laisse entrevoir de nouvelles compressions. Selon les projections de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), Ottawa planifie de réduire les dépenses en sécurité des aliments de 21 % en 2016-2017 par rapport à 2013-2014. « Cela se traduira par des réductions de personnel de 16,5 %, ou de 548 postes », a précisé le Syndicat.
« Le gouvernement fédéral a baissé la garde depuis la contamination chez Maple Leaf Foods, qui a causé la mort de 22 Canadiens. J’espère sincèrement que le gouvernement n’attendra pas qu’une autre contamination le force à protéger les consommateurs canadiens, » a conclu Bob Kingston.