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Malgré l’opposition déjà exprimée par certaines régions, l’Union des producteurs agricoles (UPA) maintient sa menace de paralyser des tronçons stratégiques des sentiers de motoneige au début de février si Québec n’accède pas à ses demandes.
« On a à ce moment-ci suffisamment de producteurs prêts à intervenir sur les principaux sentiers de motoneige pour paralyser le Québec », assure le président général de l’UPA, Marcel Groleau. Voilà qui fait craindre le pire à la présidente de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, Denise Grenier. « L’interconnexion entre les villages et les régions est très importante. S’il y a une perte ne serait-ce que d’un kilomètre de droits de passage, même de
façon temporaire, ça a des impacts significatifs sur le réseau de sentiers au complet. »
Position délicate pour certaines régions
Peu importe le mot d’ordre de l’Union, la Fédération de l’UPA du Saguenay–Lac-Saint-Jean a déjà annoncé qu’elle ne participerait pas au blocage de sentiers en raison des compensations financières perçues par les producteurs de certains secteurs.
Les agriculteurs de la Capitale-Nationale–Côte-Nord se montrent également réticents à bloquer les sentiers étant donné la forte propension d’agrotourisme dans leur région. « C’est délicat pour l’UPA de demander aux agriculteurs de faire ça, reconnaît Marcel Groleau, mais on a quand même des producteurs qui nous contactent pour dire qu’ils vont le faire parce qu’il y a une exaspération du comportement de M. Paradis envers la classe agricole. »
C’est entre autres le cas en Chaudière-Appalaches où l’installation de pancartes destinées à la sensibilisation des motoneigistes a commencé. Celles-ci feront leur apparition un peu partout au Québec au cours des prochaines semaines.
Pas question d’attendre le rapport Godbout
L’UPA a l’intention de mettre sa menace à exécution même si le rapport du fiscaliste Luc Godbout, désigné comme expert indépendant par le gouvernement, n’est attendu qu’à la fin février. « Le rapport de M. Godbout ne change rien à notre demande principale d’avoir une table de travail sur la fiscalité
foncière agricole », indique Marcel Groleau. L’UPA réclame aussi un report de la réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles, sans quoi le blocage de certains sentiers de motoneige pourrait devenir réalité dès le 6 février.