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Réagissant à la Primeur agricole de La Terre de chez nous diffusée hier, Marcel Groleau, président de l’UPA s’est dit peu surpris de l’annonce de Pierre Paradis au sujet de la mise au rencart du concept d’une SADAQ.
« Lorsque nous avons rencontré le ministre Paradis en juillet dernier, nous étions bien conscients que le contexte n’était guère propice à la création de nouvelles institutions. » Rappelons que la communauté agricole, préoccupée de la situation, n’appuyait pas unanimement la formule d’une SADAQ.
« Mais la problématique reste entière, enchaîne le président de l’UPA. La financiarisation des terres agricoles, l’accès à ces terres pour la relève et aussi l’assurance de la pérennité de l’agriculture exigent des solutions. » Selon M. Groleau, on devrait avoir les outils législatifs pour assurer un meilleur suivi des transactions, notamment en obligeant les acheteurs à cultiver les terres. De tels aménagements pourraient réduire le nombre des terres laissées en friche.
Il en profite pour mentionner qu’il serait pertinent d’entreprendre la création d’un répertoire des terres afin de savoir exactement à qui elles appartiennent.
Marcel Groleau revient sur le mandat confié au ministre Paradis, lors de son assermentation, par le premier ministre Couillard, lui indiquant justement que la question de la propriété des terres agricoles et de leur transfert à la prochaine génération était prioritaire à ses yeux, pour aborder le sujet de la relève. « Beaucoup de jeunes accèdent à l’agriculture en louant des terres. C’est un phénomène en plein essor. Il faut que ces contrats de location soient mieux encadrés. Un jeune ne peut pas investir dans une exploitation agricole s’il ne sait pas ce qui va se passer avec la terre dans un an ou deux. »
Le président de l’UPA considère que les initiatives régionales de banques de terres, jumelant des jeunes à des producteurs établis, sont très intéressantes, mais ne peuvent résoudre tous les problèmes. « C’est marginal. Un arbre sain ne fait pas une forêt en santé, illustre-t-il. Les MRC et les municipalités n’ont pas nécessairement tous les outils ou les moyens pour jouer ce rôle. »
Selon Marcel Groleau, le problème de la financiarisation des terres reste donc entier. « Nous avons une relève qui veut s’établir et des fermes familiales existantes qui ne peuvent consolider leurs opérations. Je n’ai pas envie de leur dire “faites autre chose que de l’agriculture!” »
Quant à la déclaration du ministre de l’Agriculture concernant la SADAQ, Marcel Groleau rappelle que Pierre Paradis a été mandaté par son chef pour trouver des solutions et que l’UPA, de son côté, va continuer à travailler le dossier avec les producteurs pour lui soumettre des pistes de réflexion.