Actualités 4 octobre 2015

PTP – Pas de conclusion avant 15 h à Atlanta

ATLANTA — Selon les dernières rumeurs, la conférence de presse finale pour l’éventuelle conclusion d’un Partenariat transpacifique (PTP) aurait lieu vers 15 h ou même 16 h aujourd’hui dimanche.

 Diverses sources font état de progrès entre l’Australie et les États-Unis sur le nombre d’années de protection des médicaments biologiques. Cet éventuel accord serait la clé pour faire débloquer l’ensemble du PTP. Les pourparlers sur les secteurs laitier et automobile sont réputés plus avancés.

 Cependant, il apparaît que le dossier de l’automobile n’est pas complètement réglé. Certains élus du Congrès américain, du côté du Parti démocrate, souhaitent inclure dans le PTP une norme contraignante en ce qui concerne le droit des travailleurs. Rappelons que le président Obama est un démocrate et que c’est lui qui mène les négociations grâce à une disposition législative surnommée « fast track ».

 Ces élus veulent corriger certains effets néfastes de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) sur l’industrie automobile américaine. En ce moment, les États-Unis sont en déficit commercial d’environ 63 G$ US par année avec le Mexique dans le secteur des autos et camions seulement. Or, les Mexicains n’ont pas de droit du travail qui permet à des syndicats de mener une vraie négociation collective et d’obtenir de bonnes conditions pour leurs travailleurs. En conséquence, ceux-ci gagnent le cinquième ou moins du salaire des travailleurs américains. Notons que le futur PTP compterait d’autres pays en développement, comme le Vietnam ou le Pérou, et certains syndicats craignent que cet accord n’affaiblisse encore plus le secteur industriel des États-Unis et du Canada si rien de sérieux et contraignant n’est prévu pour améliorer les conditions des travailleurs.

 Le secteur automobile n’est plus un sujet de discussion dans les corridors à Atlanta et la presse n’en parle plus autant, mais c’est peut-être bien l’éléphant dans la pièce. Au moment d’écrire ces lignes, vers 10 h 30, personne n’avait d’ailleurs prétendu qu’un accord était définitif sur ce sujet.