Politique 28 mai 2015

Paradis promet d’étudier le fonds fiduciaire

QUÉBEC — De passage au congrès des Éleveurs de porcs à Québec, Pierre Paradis promet d’étudier « correctement » la création d’un fonds fiduciaire pour le partage des risques entre les acteurs de la production porcine.

« C’est ce qu’on va faire », a répondu le ministre de l’Agriculture du Québec en point de presse. Dans son discours de circonstance, celui-ci a reconnu que les programmes de sécurité du revenu jouaient un rôle majeur dans le secteur porcin en fournissant un environnement d’affaires prévisible. À la suite du dépôt du rapport du groupe de travail sur la sécurité du revenu, a-t-il précisé, il a demandé à la Financière agricole une analyse plus détaillée des coûts et des délais d’application.

« Votre président aura l’occasion d’y participer activement puisqu’il a été nommé hier [mercredi] par le conseil des ministres au conseil d’administration de la Financière », a révélé le ministre. Il a d’ailleurs vanté les qualités de négociateur de David Boissonneault, qui l’a « kidnappé dans son pick-up », le temps de faire le tour des dossiers agricoles. Le ministre a rendu visite à la ferme de David Boissonneault l’an dernier à Lyster, dans Lotbinière, et ce dernier a pris le temps de lui faire faire le tour de « la paroisse ».

Le ministre a par ailleurs annoncé la création d’un fonds spécial de 300 M$ sur deux ans à la Caisse de dépôt et placement du Québec afin de parer à une crise éventuelle. Pierre Paradis précise qu’il s’agit d’un fonds spécial en liquidités qui lui permettra de gagner du temps en situation d’urgence. Le président de l’UPA, Marcel Groleau, lui a demandé d’où proviendra l’argent pour créer ce fonds.

« Les fonds viennent de la Financière agricole », a répondu Pierre Paradis, précisant que le président du Conseil du trésor s’est engagé à respecter l’entente.

Élu par acclamation pour un 3e mandat de deux ans à la présidence des Éleveurs de porcs du Québec, David Boissonneault a pour sa part indiqué qu’il n’y aura pas d’augmentation de prélevés en 2016, contrairement à ce qui avait été prévu l’an dernier.

Plus de détails à venir dans la prochaine édition de la Terre.