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Plusieurs centaines de travailleurs étrangers temporaires du Mexique et du Guatemala risquent de rater l’avion, début avril, en raison de la lenteur administrative de Service Canada.
« Ce sera serré si on ne parvient pas à obtenir les autorisations (du gouvernement fédéral) », appréhende Denis Hamel, directeur général de l’organisme FERME, la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère.
Selon lui, près du quart des 700 dossiers de producteurs (qui souhaitent faire venir des travailleurs étrangers) n’avaient pas encore été traités, la semaine dernière. Toutefois, à la suite des pressions qu’il a exercées auprès des autorités concernées, la situation était partiellement rentrée dans l’ordre au début de cette semaine.
« Ça reste anormal. C’est la première fois que ça se produit. On se demande bien pourquoi, mais on a de bonnes raisons de croire que c’est attribuable à un manque de personnel pour répondre à nos demandes », analyse Denis Hamel.
Ce sont des producteurs agricoles frustrés qui ont tenté en vain de joindre Service Canada, au cours des dernières semaines, pour vérifier si leur dossier était en traitement. Pour toute réponse, ils sont tombés sur un répondeur téléphonique qui répétait ceci : « Veuillez noter que nous ne rendrons aucun appel ».
Or, selon ce qu’a appris le directeur général de FERME, ce n’est qu’au Québec que le répondeur aurait été activé, faute de personnel pour informer les producteurs de vive voix. « Pourtant, en Ontario, il y avait toujours un agent en service pour répondre aux questions des producteurs, s’indigne Denis Hamel. Je trouve ça insultant pour les producteurs du Québec! ».
Le député bloquiste dans Richmond-Arthabaska, André Bellavance, voit là un des effets des coupes dans la fonction publique fédérale. « On commence à en payer le prix, mais c’est inadmissible qu’on réponde en Ontario et qu’on nous mette sur le répondeur au Québec », a-t-il déploré, en entrevue à la Terre.
Aux Communes, mardi, il a demandé à la ministre des Ressources, Diane Finlay, de s’expliquer. « Le gouvernement va-t-il sortir de son hibernation et comprendre l’urgence pour les producteurs agricoles d’avoir un service au numéro qu’ils composent? », a-t-il demandé.
Réponse de la ministre : « Service Canada connaît bien la valeur de la contribution des travailleurs étrangers aux fermiers du pays. Je peux assurer que le programme se poursuivra et que Service Canada répondra aux besoins de nos producteurs aussi vite que possible ».
Par ailleurs, FERME prévoit que le nombre de travailleurs étrangers temporaires, dans le secteur agricole, sera en hausse de 10 %, en 2013, pour se situer à 8 000.
Un millier de travailleurs supplémentaires vont venir gonfler les rangs de cette main d’œuvre temporaire, cette fois pour travailler dans les fermes laitières, dans la volaille, ou dans les entreprises de transformation alimentaire.