Politique 26 août 2015

« On veut se faire entendre »

Les transformateurs alimentaires veulent prendre part à la campagne électorale. « On veut se faire entendre par les chefs des formations politiques, précise Sylvie Cloutier, PDG du Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation (CTAC). On a des questions à poser et on aimerait avoir des réponses. »

La porte-parole du CTAC aimerait connaître la position des trois principaux partis (les conservateurs, les libéraux, les néo-démocrates), sans oublier le Bloc québécois, sur les grands enjeux de cette industrie.

« Il faut voir de quelle manière les partis comptent s’y prendre pour stimuler les exportations, soulève Sylvie Cloutier. Il faut mesurer également comment le prochain gouvernement parviendra à prioriser la transformation des aliments. »

Cette réflexion à l’échelle canadienne prend tout son sens alors que les projecteurs sont tournés vers les négociateurs des 12 pays membres de la zone Asie-Pacifique, en vue d’un accord commercial qui impliquerait 800 millions de consommateurs.

Un plan d’action

La PDG du CTAC ne cache pas que les transformateurs alimentaires, qu’ils soient du Québec ou des autres provinces canadiennes, sont en train de se positionner.

« On a participé à une table ronde de la transformation alimentaire et on a développé un plan d’action pour donner plus de poids à notre secteur d’activités, explique Sylvie Cloutier. Nous avons une plateforme de l’agriculture et de l’agroalimentaire et on veut que les partis se prononcent. »

Mais comment?

« On veut que les chefs des partis prennent des engagements durant cette campagne, résume-t-elle. C’est le moment de faire connaître leurs intentions et de démontrer qu’ils peuvent être des mobilisateurs pour l’avancement de nos entreprises et de notre industrie. »

« On a fait notre bout de chemin, ajoute-t-elle. On a envoyé des invitations aux partis politiques. Il faut maintenant espérer qu’ils sauront trouver du temps dans leur agenda pour écouter nos demandes. »

La PDG admet toutefois que les questions touchant la transformation alimentaire ne sont pas toujours la priorité des chefs qui tentent de se faire élire ou réélire. « Mais cette fois, dit-elle avec un brin d’ironie, la campagne est longue. Ça leur laisse du temps pour venir nous voir… »