Un homme d’affaires de Rimouski veut relancer le projet.

Un homme d’affaires de Rimouski, Gilbert-Denis Beaulieu, s’est porté acquéreur du Centre de transformation des viandes du Bas-Saint-Laurent en faillite depuis février 2011.

Acquis au coût de 350 000$, soit dix fois moins que le total de ses coûts et des équipements, le redémarrage de cette entreprise, se fera « en douceur », a déclaré le promoteur rimouskois. Monsieur Beaulieu est propriétaire de l’entreprise Habitations du Grand Nord qui se spécialise dans la rénovation d’hôtels, la construction domiciliaire et la démolition de bâtiment.

« Tout ce que j’ai eu dans la vie, je suis parti de zéro. Cette entreprise est déjà là. Il me reste à m’occuper de l’essentiel, de la démarrer et de créer des emplois. On veut commencer de façon modeste », a lancé l’homme d’affaires qui compte acquérir l’expertise nécessaire au fonctionnement du centre de Saint-Gabriel, une municipalité rurale à 35 kilomètres au sud-est de Rimouski.

Aucune date n’a été fixée pour la reprise des activités de la nouvelle PME appelée « Les Aliments Passion Food » qui employait une dizaine de personnes lors de sa fermeture.

Le nouveau propriétaire négocie actuellement des approvisionnements en bœufs à Luceville, en porcs dans la région de Rivière-du-Loup et en agneaux.

La compagnie vise les marchés des travailleurs qui sont sur les chantiers du Grand Nord québécois où le promoteur compte vendre éventuellement des maisons préfabriquées spécifiquement conçues pour ce climat. « Il y a beaucoup de travailleurs au Nord qui ont besoin d’êtres nourris. Je négocie aussi avec des cafétérias. Mais la production de petits repas ne se fera pas dans les premiers temps », a dit l’homme d’affaires qui veut aussi offrir ses produits sur le marché régional. L’agrandissement du Centre fait partie du développement de l’entreprise, selon les besoins et les contrats obtenus. La municipalité de Saint-Gabriel espère pouvoir renouveler un congé de taxe en autant que le ministère des Affaires municipales du Québec lui en donne l’autorisation.

Initiative des éleveurs de la région et de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Bas-Saint-Laurent, le CTV a ouvert ses portes au printemps 2009. Le milieu, principalement des producteurs, y avait injecté 850 000 $ en mise de fonds.
Le Centre se plaçait un an plus tard sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers. Les dépassements de coûts, le démarrage tardif et l’approvisionnement insuffisant en agneaux avaient contribué aux difficultés financières du Centre.