Politique 5 septembre 2014

Nouveau périmètre de sécurité canado-américain

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Le secteur agricole et agroalimentaire devrait pouvoir bénéficier d’une nouvelle approche mieux intégrée des contrôles frontaliers entre le Canada et les États-Unis.

La nouvelle initiative bilatérale, lancée par le premier ministre Harper et le président Obama le 7 décembre, a immédiatement été saluée par le Conseil canadien du porc, le Conseil canadien de l’horticulture et par la Fédération canadienne de l’agriculture (FCA).

Les nouvelles mesures, qui entreront en vigueur progressivement dans les prochaines années, toucheront autant les voyageurs ordinaires que les exportateurs. D’une façon générale, il s’agit de faciliter le passage aux frontières par un meilleur échange d’informations et par une harmonisation des procédures d’inspection qui va créer un périmètre commun de sécurité. À terme, les exportateurs pourraient économiser des milliards de dollars pas année.

« Le commerce des produits agricoles contribue énormément aux activités d’importation et d’exportation dans les deux pays. Les avantages économiques découlant d’une réforme de la réglementation accroîtront considérablement les possibilités commerciales pour les agriculteurs canadiens et ainsi profiteront à l’économie canadienne », a commenté Ron Bonnett, président de la FCA.

Plus concrètement, les deux plans d’action (sécurité et réglementation) vont permettre de faciliter le commerce agricole entre les deux pays, qui s’élevait à 33 milliards de dollars en 2010. Plusieurs moyens seront mis de l’avant afin d’éviter le plus possible le dédoublement des différentes règles et procédures liées à la salubrité des aliments. Pour le secteur agricole, on prévoit aussi une présentation simultanée des demandes relatives aux pesticides afin d’atteindre un « accès égal » aux produits phytosanitaires. Le plan propose aussi d’aligner les procédures d’approbation des médicaments vétérinaires de même qu’une harmonisation des tolérances aux résidus de ces médicaments. Une approche commune de zonage devrait être élaborée afin de prévenir la propagation des maladies animales. En fin, le périmètre de sécurité devrait simplifier la certification pour le transport transfrontalier des végétaux.

Mise en marché

Le Plan d’action frontalier avance aussi la mise en place d’outils « comparables » pour diminuer le risque de défaut de paiement des acheteurs. On veut aussi établir une nomenclature commune pour les coupes de viande et un mécanisme d’actualisation de ce système.

Mise en œuvre

Il faudra maintenant surveiller à quelle vitesse tous ces projets, dont certains peuvent être assez coûteux, se mettent en place. Le président Obama doit en effet composer avec un Congrès peu coopératif.