Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Les producteurs de maïs, de soya et de pommes de terre viennent de recevoir un brin de bonheur par la poste, soit une lettre de La Financière agricole du Québec mentionnant qu’une cagnotte de 58 M$ les attend. Il leur suffit de s’entendre sur la façon de distribuer tous ces millions!
Le 29 juin dernier, la Financière a décidé d’abolir le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) dans ces trois productions. Or, les fonds destinés à l’ASRA sont excédentaires de 45 M$ dans le maïs-grain, de 12 M$ dans le soya et de 1 M$ dans la pomme de terre. Étant donné la fermeture du programme, le gouvernement doit redistribuer ces montants, dont le tiers vient des cotisations des agriculteurs et les deux tiers des cotisations des gouvernements fédéral et provincial.
Idées recherchées
La Financière se montre ouverte à redistribuer aux agriculteurs non seulement leurs propres cotisations, mais aussi celles des deux paliers de gouvernement. Pour ce faire, elle a demandé aux producteurs, par l’intermédiaire de leurs représentants, de proposer des idées.
En entrevue téléphonique, le président des Producteurs de grains du Québec, Christian Overbeek, a indiqué à la Terre qu’un comité venait d’être formé sur le sujet. Au cours d’une première réunion, ses membres ont discuté de projets de recherche, de programmes environnementaux, de programmes d’investissement en infrastructures à la ferme, etc. « On réfléchit aussi à la création d’un outil de gestion privé des risques qui pourrait atténuer les effets de la perte de l’ASRA », indique M. Overbeek.
Les producteurs qui proposent des idées visant à redistribuer ces millions font preuve d’un enthousiasme prudent. « Notre défi, c’est de trouver des projets utiles pour les producteurs, mais on ne connaît pas les intentions de la Financière ni celles du ministre de l’Agriculture », confie le président. D’autres rencontres sont prévues prochainement, dans l’objectif de définir des concepts plus précis dès septembre.
Notons que les producteurs ont un an pour s’entendre avec la Financière. S’ils ne réussissent pas à le faire, ils récupéreront uniquement la somme correspondant aux cotisations des producteurs, soit le tiers des 58 M$.