Politique 2 août 2016

Le monde agricole « perd une alliée »

Le décès soudain de la députée indépendante Sylvie Roy, à 51 ans, a pris le monde politique par surprise. Des représentants de tous les partis politiques ont salué la qualité de son travail. « Le secteur agricole et rural perd une alliée de taille », estime Marie Bouillé, ex-députée du Parti québécois, qui a été sa voisine de banquette à l’Assemblée nationale pendant plusieurs mois.

Cette dernière se souvient d’interventions de la députée d’Arthabaska dans les dossiers du lait diafiltré, de la réserve de sirop d’érable, qui était située dans son comté, ou encore des sentiers de motoneige. « Elle était bien ancrée dans son milieu et communiquait bien les inquiétudes du milieu rural », se souvient l’ancienne députée péquiste, qui ajoute que le dossier de la relève agricole la préoccupait particulièrement.

Originaire de La Tuque, Sylvie Roy a également été mairesse de la petite municipalité de Sainte-Sophie-de-Lévrard, au Centre-du-Québec. « Elle a été un modèle de persévérance et de dévouement », a déclaré Richard Lehoux, président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM).

Une des dernières interventions politiques de Sylvie Roy, le 10 juin dernier, concernait les problèmes d’intégrité au ministère des Transports et le manque d’actions efficaces pour corriger la situation. Elle a d’ailleurs été la première députée québécoise à réclamer une commission d’enquête publique sur la corruption et la collusion.

Sylvie Roy est décédée d’une hépatite aiguë, le 31 juillet, après un mois d’hospitalisation à Québec. Elle laisse notamment dans le deuil ses deux enfants.