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La Financière agricole du Québec doit se placer en mode solution, selon le président de la Commission parlementaire de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN), Pierre Paradis.
Celui-ci concluait l’examen de La Financière agricole par les parlementaires de l’Assemblée nationale aujourd’hui à Québec. L’après-midi a été fort difficile pour la direction de l’institution, qui a dû répondre aux interrogations des députés. D’entrée de jeu, la députée d’Iberville et critique de l’opposition en matière d’agriculture, Marie Bouillé, a indiqué que les producteurs agricoles sont découragés. Les réponses des dirigeants de La Financière n’ont pas semblé la rassurer.
« La Financière dit qu’elle va faire mourir des secteurs pour sauver le déficit. Malheureusement, s’il n’y a plus d’assurés, le déficit ne sera pas comblé », a-t-elle déclaré, souhaitant que la Commission garde La Financière sous haute surveillance.
Député adéquiste de Beauce-Nord et lui-même agriculteur, Janvier Grondin a également admis son insatisfaction. En début de séance, il a rappelé que le mandat de La Financière consiste à protéger les agriculteurs pour favoriser leur réussite.
« Chaque semaine, des agriculteurs viennent pleurer dans mon bureau », a-t-il révélé.
Député libéral de Rivière-du-Loup et aussi agriculteur, Jean D’Amour affirme également constater « un malaise profond », avouant être personnellement atteint.
Président-directeur général de La Financière, Jacques Brind’Amour a pour sa part répliqué tant bien que mal que l’organisme gérait des programmes d’assurances. Il a notamment fait valoir que son institution a dégagé 68 M$ pour les fermes porcines récemment.
« On ne peut tout régler, a-t-il plaidé. Un client sur cinq est en difficulté. Je ne peux régler leur problème d’endettement, le prix des grains et la hausse du dollar. »
L’Union des producteurs agricoles espère de son côté que l’examen de La Financière mènera à des actions immédiates. Président de l’UPA, Christian Lacasse estime que le fait de devancer des avances ne règle rien.
« La Financière, a-t-il déclaré, impose des tarifs sur les primes beaucoup trop élevés. On parle aussi de remboursements des déficits ASRA en phase accélérée; au lieu de 15 ans, comme le demandait le conseil d’administration, on est en 5 ans. Vous comprenez avec ça quelle pression cela met sur les agriculteurs. »