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BROMONT — L’acériculteur Pierre Cormier, de l’érablière Murmure du Printemps à Dunham, dans les Cantons-de-l’Est, est outré. Il se dit « horriblement frustré » d’avoir été cité « tout croche » lors de l’interpellation du ministre de l’Agriculture du Québec le vendredi 11 novembre à l’Assemblée nationale. Il réclame aujourd’hui la démission du ministre.
« J’étais sidéré, mais pas surpris. Cet homme-là ne comprend pas quand on lui parle », a réagi Pierre Cormier. Rappelons que lors de son interpellation, Pierre Paradis s’est appuyé sur une déclaration de l’acériculteur dans un média régional pour affirmer que le rapport Gagné sur l’avenir de l’industrie acéricole « n’était pas si mal reçu ». C’était tout juste après le dépôt du rapport, le 11 février.
Or, s’il reconnaît avoir eu une première réaction positive, Pierre Cormier dit avoir vite déchanté à la lecture du rapport. Il l’avait d’ailleurs signifié au journal Le Sherbrooke Express : « Sept points du rapport Gagné sont très acceptables, croit M. Cormier, mais les recommandations 4, 5, 7 et 8 vont déstructurer la mise en marché et la façon de gérer. » Publié le 17 février, cet article était toujours en ligne au moment de son écriture.
Pierre Cormier souligne également que le lundi de Pâques, le ministre lui avait même rendu visite et passé deux heures à discuter avec son fils et lui. Le producteur lui aurait alors fait part de ses importantes réserves quant au rapport. Il qualifie aujourd’hui ce document de « brouillon » et d’un « gros cirque pour nous diviser » sur le dos des plus faibles. Quant aux propos du ministre à son endroit lors de l’interpellation, Pierre Cormier dit qu’ils sont « faux ». « Je suis en total désaccord avec le rapport et il [le ministre] ne se servira pas de moi. »
« Il me méprise comme personne et cet homme ne peut être ministre de l’Agriculture », ajoute-t-il.
Invité à régir, le ministre Pierre Paradis n’avait pas retourné l’appel de la Terre au moment de mettre en ligne.