Politique 5 septembre 2014

Marois passerait à l’action

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Mettre en place une politique agricole s’appuyant sur la souveraineté alimentaire, recentrer la mission de La Financière agricole et adopter une charte du bois pour faire la promotion des produits de la forêt.

« L’heure n’est plus à la consultation. Il faut réellement passer à l’action », annonce la chef péquiste Pauline Marois. Pour réaliser ses promesses, celle qui se voit première ministre du Québec au lendemain du 4 septembre promet de « travailler avec les agriculteurs ». « Il y a un plan qui est proposé, et je vais m’asseoir avec eux pour bien l’appliquer », assure-t-elle. Elle convient néanmoins que ces changements ne se font pas « en criant lapin ».

Terres et achat local

Qu’à cela ne tienne, selon Pauline Marois, un gouvernement du Parti québécois moderniserait la loi sur la protection du territoire agricole et interviendrait pour empêcher les spéculateurs et les fonds d’investissement de s’emparer des terres cultivables.

La Financière agricole serait également soumise à une réévaluation de sa mission, comme le précise la chef péquiste qui rappelle avoir « critiqué avec l’UPA les dérives » de la société d’État dans le dossier de l’assurance stabilisation, notamment.

L’achat de produits locaux apparaît aussi sur la liste des priorités en matière d’agriculture. Pauline Marois dit vouloir inciter les grandes chaînes à hausser de 33 à 55 % les produits locaux sur les tablettes des supermarchés au moyen d’incitatifs fiscaux. « Les producteurs souhaitent qu’on fasse plus de promotion et qu’on soit plus actifs pour inviter les Québécois à acheter Québécois », convient-elle.

La chef péquiste n’en a pas que pour l’alimentation. Pour elle, la forêt privée est un autre sentier économique qu’il faut emprunter pour aider les producteurs forestiers à se relever de la crise qui dure depuis six ans. « Nous voulons doubler la production sylvicole. Ça répond à une attente exprimée par les propriétaires de bois privés. On souhaite que les entreprises puissent davantage s’approvisionner auprès des producteurs privés », soumet-elle.

Mais quel est le poids électoral des producteurs agricoles au cours de la présente campagne? Pauline Marois invite les agriculteurs à se souvenir que le gouvernement du Parti québécois a été « très actif » dans le monde agricole, avec des lois sur la protection du territoire agricole et l’autosuffisance alimentaire.

Et sans surprise, elle conclut que le gouvernement libéral « n’a pas accouché d’une politique bioalimentaire » et s’est contenté de « consulter ».