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Comme plusieurs groupes, l’UPA a joint sa voix aux opposants à la loi spéciale sur les étudiants.
L’UPA souligne que la loi 78 va plus loin que de simplement favoriser le retour des étudiants en classe. Des valeurs comme l’action collective, le droit d’association et le droit de manifestation sont remises en question.
Le syndicat agricole ajoute ainsi sa prise de position à celle des associations étudiantes, des grandes centrales syndicales (FTQ, CSN, CSQ), de Québec solidaire, du Parti Québécois, d’Option nationale et des députés indépendants Lapointe et Curzi. On note aussi la prise de position du Barreau du Québec. « J’estime que ce projet de loi, s’il est adopté, porte des atteintes aux droits constitutionnels et fondamentaux des citoyens. L’ampleur de ces limitations aux libertés fondamentales n’est pas justifiée pour atteindre les objectifs du gouvernement », souligne le bâtonnier du Québec, Me Louis Masson.
Cette prise de position n’a pas fait l’unanimité au sein du Barreau. D’autres juristes, comme Patrice Garant de l’Université Laval, soutiennent la loi 78 et appuient le gouvernement en s’appuyant sur la limite nécessaire aux droits de certains citoyens lorsqu’ils entravent ceux des autres.
Le débat juridique ne fait d’ailleurs que commencer. Une contestation de la loi s’organise sur Internet (www.loi78.com et www.arretezmoiquelquun.com). Plus de 150 000 personnes auraient déjà signifié leur opposition à la loi et une requête en nullité devrait être déposée sous peu.
La population divisée
Le dernier sondage en date, réalisé par QMI, indique que 53 % des Québécois pensent que la loi spéciale va trop loin et 73 % des répondants estiment que cette législation ne règlera pas le problème. La population du Québec semble divisée en deux groupes puisque 47 % pense que la loi est une bonne décision et 47 % estiment le contraire.
L’appui à la hausse des frais de scolarité semble par ailleurs s’effriter avec 51 %, plutôt que 60 % et plus dans les précédents sondages.