Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
L’UPA et la Fédération de la relève agricole du Québec demandent au gouvernement de limiter l’acquisition de terres à un maximum de 100 ha pendant 3 ans.
Ce moratoire permettrait au milieu agricole de réfléchir à des solutions pour contrer l’accaparement des terres.
« Nous sommes dans un nouveau monde sur le plan des transactions de terres agricoles, affirme le président de l’UPA, Marcel Groleau. Prenons une pause avant que les terres ne soient entre les mains de mêmes personnes. » Le président précise que la mesure ne viserait qu’à limiter l’action des fonds d’investissement. Elle ne toucherait pas les transferts entre producteurs agricoles.
L’Union propose de profiter de cette trêve pour dresser un portrait précis de la situation des terres au Québec. Ce moment servirait également à élaborer des solutions intelligentes pour maintenir une agriculture familiale. « Il faut trouver des moyens pour que les jeunes puissent avoir accès aux terres, mentionne le producteur laitier. Est-ce que les outils de financement en place permettent aux jeunes de jouir des terres? Est-ce qu’il faut réinventer les outils de financement pour la relève? »
La location de terres constitue également un thème dont il faudra discuter sérieusement, selon le président de l’UPA. « Ça va prendre de plus en plus de place en agriculture, note-t-il. Il faut donc se demander comment on peut assurer la pérennité d’une ferme et sa transférabilité dans un contexte où les terres sont louées. »
Pour faciliter l’établissement de la relève, d’autres mesures peuvent être envisagées. « Les banques de terres peuvent être un outil important », juge Marcel Groleau. Le président croit qu’à défaut de créer une seule banque de terres à l’échelle provinciale, une base de données commune à tout le Québec pourrait être utile. Des fiducies foncières et de nouvelles formules d’accès au crédit pourraient également être mises en place pour venir en aide aux jeunes producteurs, estime-t-il.
Cette pause de trois ans sera-t-elle suffisante pour stopper les fonds d’investissement? « Ce qui me fait dire que c’est une solution intéressante, c’est qu’un haut placé d’un fonds d’investissement a dit qu’elle était stupide », conclut Marcel Groleau.