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L’Union des producteurs agricoles (UPA) propose à ses membres de prolonger son plan de financement de deux ans avec une augmentation de 10 $ par année de la cotisation, soit une hausse annuelle de près de 3 %.
La cotisation à l’UPA est de 336 $ par an et passerait à 346 $ en 2018 et à 356 $ en 2019. Un crédit de cotisation est prévu pour les fermes de groupe dont le revenu brut est de 25 000 $ ou moins afin d’éviter que ces petites fermes payent deux cotisations (comme les fermes de groupe dont le revenu est plus élevé). « Une évaluation a été faite de ce qu’il fallait pour poursuivre nos activités », explique Denis Roy, directeur des finances de l’UPA, à propos des raisons derrière la hausse.
Une augmentation de 3 % s’appliquerait aussi à l’enveloppe globale des contributions qui sont calculées sur le volume de production. « Ça fait cinq ans que l’enveloppe des contributions est gelée à 9,1 M$ », explique M. Roy. Ce dernier précise que le pourcentage de financement qui provient des contributions est passé de 45 % à 40 % ces dernières années dans le but de « rééquilibrer » le financement en tenant compte du fait que des productions sans plan conjoint ne contribuent pas comme les autres.
La part des contributions qui doit être acquittée par chaque secteur de production est calculée à partir d’une formule de partage. Elle tient compte des revenus nets et bruts du secteur, du nombre de personnes qui y travaillent et de la valeur des actifs. Un deuxième calcul se fait ensuite pour répartir ce montant par unité produite chaque année. Cette méthode fait en sorte que l’augmentation ne sera pas nécessairement de 3 % dans toutes les productions.
La proposition fait présentement l’objet d’une consultation auprès des syndicats locaux sur la base d’une recommandation unanime du conseil général de l’UPA. Les régions et les secteurs de production vont aussi se prononcer cet automne. Ce sont les délégués du congrès de l’UPA du mois de décembre prochain qui trancheront. « On a confiance que la proposition du conseil sera acceptée. On recherche le plus large consensus possible », affirme Denis Roy, qui admet que certains syndicats locaux n’ont pas accepté la proposition telle que présentée.
Revoir l’efficacité
Normalement, le plan de financement de l’UPA couvre une période de cinq ans, et le dernier se terminait cette année. Le conseil général voulait toutefois procéder à une étude stratégique du fonctionnement de l’organisation et de son efficacité. Le résultat du mandat confié à MCE Conseils sera présenté au congrès de 2018, ce qui explique la prolongation de deux ans.
Équité
Plusieurs producteurs critiquent depuis des années le fait que des productions sans plan conjoint cotisent, mais ne contribuent pas. « On regarde toujours nos options, mais ça prendrait un changement législatif », explique Denis Roy. La Loi sur les producteurs agricoles ne permet pas de moduler les cotisations selon le revenu d’une ferme, par exemple, ou encore de prévoir une autre solution « gérable et équitable » pour la contribution des producteurs sans plan conjoint.