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Dans un clin d’œil à la filière batteries récemment lancée par le gouvernement de la Coalition avenir Québec, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a proposé de rebaptiser le secteur agricole « filière d’avenir », lors du Congrès de l’Union des producteurs agricoles, le 6 décembre, à Québec. « On doit prendre conscience que c’est un secteur stratégique, pas mal plus stratégique que d’autres secteurs qui peuvent arriver et repartir aussi vite. Nourrir notre monde, c’est fondamental, mais c’est aussi un secteur payant », a-t-il précisé avant d’être applaudi.
Son homologue libéral, Marc Tanguay, n’a pas manqué de déplorer l’approche « deux poids, deux mesures » du gouvernement caquiste par rapport aux investissements annoncés dans la filière batteries. Une industrie importante, a-t-il nuancé, mais qui ne devrait pas être la seule à être soutenue. « Notre agriculture, c’est des recettes de 10 G$ par année. C’est un poids lourd de notre économie, alors comment on peut davantage la soutenir? » a questionné le chef de l’opposition officielle.
La nouvelle co-porte-parole de Québec solidaire, Émilise Lessard-Therrien, a livré un plaidoyer tout aussi passionné en faveur d’un meilleur soutien pour l’agriculture et sa relève, en rappelant entre autres « l’effet structurant » de l’agriculture pour les régions du Québec. « C’est le moyen le plus efficace pour habiter le territoire, pour garantir une économie locale et le maintien des services de proximité […]. C’est un véritable antidote au fly in fly out qui déstructure actuellement notre ruralité », a lancé celle qui est elle-même productrice agricole.
Elle s’est d’ailleurs fait interpeller par le producteur laitier Pierre Thibault pendant la période de questions. « Tu détiens un F-150. Moi aussi, j’en ai un. J’espère que si tu viens à être élue, qu’il n’y aura pas de taxe sur les gros véhicules », lui a-t-il dit en faisant référence à un projet de la plateforme de son parti présenté lors de la dernière campagne électorale.
À la recherche du prochain « Jean Garon » dans la salle
Le producteur acéricole Jonathan Blais, qui s’adressait à Paul St-Pierre Plamondon, lui a demandé de « ramener un Jean Garon [ancien ministre péquiste de l’Agriculture de 1976 à 1985] dans son équipe » si son parti revenait au pouvoir. « L’agriculture a besoin d’un visionnaire; on a eu assez de réactionnaires qui éteignent des feux avec de l’argent de poche. Ramène-nous un Garon! » a-t-il répété. « Tsé, nous autres, les producteurs agricoles, les producteurs forestiers, on est des tough, on est des durs. Ça fait que si, dans deux ans, tu n’es pas capable de te trouver un ministre de l’Agriculture, cherche pas pour rien. Ça fait cent ans qu’on existe. Viens icitte dans salle, il y en a en masse, tu vas en trouver! » a poursuivi avec conviction le producteur forestier Pierre-Maurice Gagnon, ce qui a soulevé une vague de rires et d’applaudissements dans la salle.