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Même si tout était sur la table au début de la négociation d’un accord de libre-échange avec l’Union européenne, il semble que cette dernière ait accepté de laisser tomber ses ambitions d’ouvrir les marchés protégés par le système de gestion de l’offre.
C’est du moins ce qu’on peut conclure des propos de Pierre-Marc Johnson, négociateur en chef du Québec pour l’Accord économique et commercial global (AECG), qui a été entendu en commission parlementaire le 8 décembre à Québec.
M. Johnson a expliqué avoir discuté informellement avec un délégué européen en lui demandant si l’Europe était prête à abandonner toutes ses subventions agricoles. « Il a souri, et j’ai l’impression que ça a clos le débat pour un certain temps. Je demeure convaincu à ce stade, compte tenu des engagements du gouvernement fédéral, qu’il ne modifiera pas les tarifs d’une façon qui mettrait en péril le régime de gestion de l’offre », a relaté M. Johnson, devant la commission des institutions. Le négociateur québécois a aussi réitéré ses propos selon lesquels il trouve rassurantes les déclarations récentes du premier ministre Harper et de son ministre du Commerce sur la position canadienne de défense de la gestion de l’offre.
« À ce stade, c’est entre les mains du gouvernement canadien, qui a pris des engagements publics à cet effet. Je dirais cependant aux agriculteurs de Portneuf et d’ailleurs d’être vigilants jusqu’à la fin », a précisé M. Johnson.
Le député péquiste Alexandre Cloutier a insisté sur la question de la gestion de l’offre en demandant à M. Johnson de ne pas jouer sur les mots et de confirmer que les quotas d’importation, en particulier dans le lait, ne seraient pas affectés par l’accord. Il n’a pas obtenu de garantie puisqu’il appartient au gouvernement fédéral de décider au final.