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LONGUEUIL — On ne sait pas si le ministre de l’Agriculture du Québec a déjà inhalé du pot dans sa jeunesse, mais il dit avoir encore « beaucoup, beaucoup de misère » avec la production de cannabis.
Au moment des consultations sur l’encadrement du cannabis, Laurent Lessard tient à rassurer le public en rappelant que cette culture sera « contrôlée » et circonscrite à des endroits clos comme des serres. Le ministre était invité à commenter la position de l’Union des producteurs agricoles (UPA), qui doit affirmer aujourd’hui que cette culture constitue une « bonne perspective économique » pour les agriculteurs du Québec.
« Je ne veux pas donner l’impression au monde, a-t-il confié en entrevue avec La Terre, qu’on va se mettre à avoir des champs de production de cannabis au Centre-du-Québec ou en Montérégie. »
Laurent Lessard juge par ailleurs que les producteurs québécois doivent profiter de cette nouvelle « fenêtre » de production.
« Comme cela va arriver, a-t-il affirmé, on ne veut pas que des produits arrivent d’en dehors. »
« Si c’est pour devenir une business, a-t-il ajouté, je veux en maîtriser tous les paramètres. »
Juste part
Dans son mémoire préparé pour les consultations, l’UPA rappelle d’entrée de jeu que le Québec est défavorisé dans la culture du cannabis à des fins médicales. Elle note que sur les 58 licences accordées au Canada, le Québec n’en compte qu’une seule, comparativement à 32 en Ontario. L’UPA préconise ainsi la création d’une filière où seraient regroupés les différents ministères concernés, La Financière agricole du Québec, La Coop fédérée et bien sûr elle-même.
L’UPA indique également que les producteurs souhaitent mettre à profit leur expertise, étant déjà soumis à plusieurs lois et règlements. Ils sont de plus habitués aux conditions strictes et rigoureuses des cahiers de charges. Agri-Traçabilité Québec (ATQ), souligne-t-elle, dispose également de l’expertise pour développer un système de traçabilité adapté pour le cannabis.
L’organisation rappelle aussi que le Québec, avec les lois sur la mise en marché des produits agricoles, alimentaires et de la pêche (LMM) ainsi que sur la protection du territoire et des activités agricoles (LPTAA), dispose des outils législatifs et réglementaires pour encadrer convenablement cette production.