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Des voix discordantes se sont élevées, hier, au lendemain du dépôt de la politique de souveraineté alimentaire.
« Cette politique ne renferme rien de concret pour nos entreprises. Nous sommes déçus », a martelé Sylvie Cloutier, PDG du Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation (CTAC), en entrevue à la Terre.
Elle ajoute, sur un ton lapidaire : « C’est une politique qui plaît aux agriculteurs, mais qui nous apparaît beaucoup plus idéologique et sociale qu’économique ».
Ce mécontentement est exprimé dans une lettre envoyée au ministre de l’Agriculture, François Gendron, le 14 mai, deux jours avant le dépôt de sa politique, et dont la Terre a pris connaissance.
Les transformateurs déplorent l’insuffisance de budgets pour aider cette industrie. Ils vont même jusqu’à proposer au ministre de transférer la transformation alimentaire dans un autre ministère : celui des Finances et de l’Économie, « à défaut d’un financement substantiel du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) ».
« (…) nous vous réitérons qu’un budget minimal annuel de 100 M$, pendant 5 ans, nous est indispensable afin de demeurer compétitif, ici au Québec ainsi que sur les scènes nationale et internationale ». La transformation alimentaire reçoit actuellement 11 M$ pour une industrie de 24 G$.
« Le MAPAQ n’est pas là pour nous aider », précise Sylvie Cloutier.
Les signataires de cette lettre sont des poids lourds. On y retrouve La Coop fédérée, l’Association québécoise des industries de nutrition animale et céréalière (AQINAC), le Groupe Export agroalimentaire, le Conseil des industriels laitiers du Québec (CILQ) et l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP).