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En 2012, la valeur moyenne des transactions sur les terres en culture a augmenté de près de 3 000 $ l’hectare. Une majoration de 34 % en une seule année!
Ces chiffres encore tout chauds sont contenus dans la compilation des transactions de terres que viennent de publier La Financière agricole du Québec et le Groupe AGECO.
Ainsi, la valeur unitaire moyenne des terres en culture transigées est passée de 8 794 $ l’hectare en 2011 à 11 754 $ en 2012.
Les acheteurs et les vendeurs ont été particulièrement actifs en Montérégie, dans Lanaudière et les Laurentides, où les transactions ont été réalisées à des valeurs moyennes par hectare « plus élevées qu’ailleurs au Québec ».
Toutefois, dans Chaudière-Appalaches et au Saguenay–Lac-Saint-Jean notamment, la valeur moyenne des transactions a progressé beaucoup plus modestement, avec une majoration de tout au plus 5 % en 2012.
Des inquiétudes
L’explosion du prix des terres préoccupe l’économiste en chef à l’Union des producteurs agricoles (UPA), Charles-Félix Ross. « Des hausses aussi importantes, ce n’est manifestement pas une bonne chose pour l’agriculture », a-t-il commenté.
Selon lui, en raison des prix exigés sur fond de spéculation, les jeunes risquent d’avoir de la difficulté à faire l’acquisition de terres.
« Et ceux qui vont le faire vont devoir mettre plus d’argent pour le fond de terre que pour l’achat d’équipement et la modernisation des fermes », ajoute-t-il.
Il craint en outre la poussée des évaluations foncières, qui risque de mettre encore plus de pression sur le coût du programme de remboursement des taxes du ministère de l’Agriculture du Québec.
« Il faut s’attendre à ce que le coût du programme grimpe de 25 %, pour se situer à 150 M$, d’ici 2015-2016. On a un problème », résume-t-il.
Et les vendeurs qui empocheront un gros magot? Charles-Félix Ross ne peut les blâmer.
« Il est peu probable qu’ils investissent leurs profits dans l’agriculture. C’est ça qui m’inquiète », réfléchit-il à haute voix.