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Les producteurs de blé des Prairies ont voté à 62 % pour le maintien du monopole de la Commission canadienne du blé (CCB) sur la vente de blé.
Quelque 22 764 producteurs ont voté en ce sens contre 14 059 qui souhaitaient plutôt la fin du monopole (38 %) et la mise en place d’un libre marché. Rappelons que le blé fourrager vendu au Canada est déjà en vente libre.
Le vote a été plus serré pour l’orge alors que 51 % des producteurs veulent le maintien de la situation actuelle de monopole (l’orge fourragère étant déjà commercialisée individuellement). Quelque 49 % des producteurs d’orge ont toutefois exprimé le souhait que l’orge soit retirée du monopole de la CCB et vendue dans un marché ouvert.
Le taux de participation à ce « plébiscite » a été de 56 %. Le vote a été demandé par le conseil d’administration de la CCB, qui tient à ce que la voix des agriculteurs soit déterminante pour la suite des choses. Une firme comptable indépendante (MNP) était responsable du scrutin, et des membres des principaux groupes d’agriculteurs étaient présents lors du décompte. Les résultats devaient d’abord être présentés le 9 septembre, mais ont finalement été dévoilés le 12 septembre.
Le gouvernement Harper a déjà fait savoir qu’il entendait retirer le monopole de la CCB sur la vente de blé et d’orge dans les provinces de l’Ouest dès la récolte 2012. Le ministre de l’Agriculture Gerry Ritz a récemment remis en doute la validité de certains électeurs du plébiscite alors que certains agriculteurs décédés auraient reçu des bulletins de vote. Dans une lettre ouverte, le ministre explique que le vote de mai dernier aux élections fédérales de même que les résultats d’un sondage qui incluait une troisième option de compromis (dual market) donnaient la légitimité nécessaire aux partisans du changement. La CCB affirme de son côté qu’il serait très difficile pour elle de survivre à la fin du monopole étant donné qu’elle ne dispose pas d’actifs liés au stockage et au transport du grain. Ces actifs sont majoritairement entre les mains de grandes entreprises multinationales. Le ministre Ritz a aussi récemment mentionné que les pays membres du groupe de Cairns (comme l’Australie) appréciaient la décision canadienne de laisser les agriculteurs canadiens commercialiser le blé et l’orge eux-mêmes.