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Après des décennies d’étalement urbain, les élus municipaux sont-ils en train de changer leur fusil d’épaule?
Chose certaine, le président de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), Gérald Tremblay, a donné aujourd’hui le coup d’envoi du grand chantier visant à développer la zone agricole par l’agriculture.
Aussi maire de Montréal, Gérald Tremblay a lancé une invitation pressante aux 82 villes qui constituent la CMM dont l’agriculture couvre 58 % de son territoire. « C’est à nous, maires et mairesses, d’assumer nos responsabilités et de favoriser une occupation dynamique du territoire centrée sur la mise en valeur de l’agriculture », a-t-il dit. « L’Union des producteurs agricoles (UPA) sera partie prenante à toutes les étapes de la confection des PDZA à l’échelle métropolitaine, a-t-il poursuivi, c’est une condition essentielle à sa réussite. » Le président de l’UPA, Marcel Groleau, aussi sur place, a déclaré à la Terre que « la participation de l’UPA va permettre d’aller chercher le plein potentiel de la zone agricole et favoriser l’adhésion des agriculteurs ». Il a salué l’implication des municipalités pour protéger le territoire agricole, « une tâche que l’UPA était à peu près la seule à accomplir depuis 30 ans ». M. Groleau a aussi apprécié entendre dire que les municipalités doivent considérer les terres agricoles comme une richesse à développer.
La mairesse de Longueuil, Caroline Saint-Hilaire, a pour sa part lancé le projet pilote Éco-Territoire 21 qui, d’ici 2015, remettra en culture 131 hectares de terres agricoles remembrées et à l’abandon, l’équivalent de 227 terrains de soccer. C’est un projet pilote parce que Longueuil fait partie des zones en surplus de phosphore où les superficies en culture ne peuvent être agrandies (sauf les bleuets, fraises, framboises, canneberges, vignes) en vertu du Règlement sur les exploitations agricoles. L’agriculture biologique occupera 55 ha et le reste ira à des cultures à valeur ajoutée. La zone verte couvre le tiers du territoire de Longueuil.
Deux ministres québécois étaient sur place pour ces annonces. Le ministre Laurent Lessard (Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire-MAMROT) a souligné que les PDZA sonnaient le glas de la gestion de la zone agricole « à la petite semaine ». Il a réitéré que « le développement de l’agriculture pour l’agroalimentaire dans des circuits de proximité constitue la meilleure façon de protéger les sols agricoles, après la loi sur le zonage agricole ». Le MAMROT versera 175 000 $ pour aider les MRC sises dans le Grand Montréal à bâtir leur PDZA. La CMM en mettra autant. La ministre Nicole Ménard (Tourisme) a souligné « le rôle de l’agriculture dans le développement et la vitalité des communautés urbaines. Tous les Montérégiens sortiront gagnants du projet Éco-Territoire 21 ». Rappelons que le ministre québécois de l’Agriculture, Pierre Corbeil, retenu à Québec, a déjà annoncé le versement de 260 000 $ aux MRC situées à l’extérieur des communautés métropolitaines pour les aider à élaborer leur PDZA.