Politique 22 septembre 2014

Le sort des fermes débattu à Québec

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« Nous reconnaissons qu’il y a de graves problèmes », a avoué Jean Charest ce matin devant l’Assemblée nationale.

Le premier ministre du Québec, Jean Charest a admis jeudi que les agriculteurs québécois traversent actuellement une crise sérieuse et que son ministre de l’Agriculture, Pierre Corbeil, avait jusqu’ici répondu à bon nombre de demandes. En ouverture de la période des questions, ce matin à l’Assemblée nationale, le premier ministre était interrogé par la chef de l’opposition officielle au sujet de la piètre situation financière des producteurs agricoles.

Pauline Marois a notamment fait remarquer que 1500 fermes dans les secteurs du porc, du bovin et de l’agneau/mouton ont cessé leurs activités depuis 2008. Elle a également souligné la situation particulière du Témiscamingue, où la moitié des agriculteurs crient à l’aide.

« Le marché à la base, a ajouté Jean Charest, ne fonctionne pas. Il y a des problèmes importants au-delà des frontières du Québec. Mais, nous avons toujours été, et de tous les temps, en appui aux agriculteurs. Ils peuvent compter sur nous et le gouvernement pour les appuyer. »

Pauline Marois est revenue à la charge, faisant valoir que la Stratégie d’adaptation des entreprises agricoles ne suffit pas pour stopper l’hémorragie dans les fermes québécoises.
« Les résultats ne sont pas au rendez-vous et les agriculteurs sont étouffés », a déclaré la chef de l’opposition.

Ministre de l’Agriculture, Pierre Corbeil a répliqué que 1000 producteurs agricoles ont jusqu’ici postulé pour se prévaloir de l’aide disponible par le biais de la stratégie appliquée sur une base individuelle. Hier, le président de l’UPA, Christian Lacasse, a révélé en conférence de presse que les agriculteurs admissibles n’ont pas encaissé « une seule piastre » en vertu de cette stratégie.

Le ministre a indiqué qu’il rencontrera cet après-midi la Fédération des producteurs de porcs, réunie en congrès à Québec, pour annoncer de nouvelles mesures d’aide.

Pendant ce temps, les dirigeants de La Financière agricole comparaîtront en commission parlementaire pour répondre de leur gestion. Rappelons qu’il est possible de suivre cet examen en direct par le biais du canal de l’Assemblée nationale au http://www.assnat.qc.ca.