Politique 21 octobre 2019

Le Plan de financement 2020-2024 de l’UPA rejeté en Montérégie

Après un vote très serré, les producteurs de la Montérégie ont rejeté le Plan de financement de l’Union des producteurs agricoles (UPA), lequel prévoyait une augmentation des cotisations d’environ 2,66 % par année et une hausse des contributions sur les volumes produits par les agriculteurs d’environ 0,8 % par an.

Le vote a eu lieu lors de l’assemblée générale annuelle de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, le 8 octobre, à Granby. Les membres des fédérations des autres régions seront tous appelés à voter sur ce même sujet lors des prochaines semaines.

En entrevue à La Terre, le directeur général de l’UPA, Charles-Félix Ross, a qualifié de « décevant » le résultat du vote de la Montérégie. Il a toutefois ajouté avoir « bon espoir que ça [le Plan de financement] passera et que les producteurs ne feront pas l’erreur stratégique d’affaiblir leur organisation à un moment où les menaces [à l’égard de l’agriculture] sont plus élevées que jamais ». Il faisait entre autres référence aux guerres commerciales et aux pressions provenant des environnementalistes et des végétaliens (véganes). Il mentionne que des consultations sur divers scénarios de financement se sont déroulées entre mai et août.

Selon M. Ross, les producteurs ne remettent pas en question le budget du Plan de financement 2020-2024, mais plutôt la façon de le financer, c’est-à-dire en augmentant soit les cotisations, soit les contributions ou un peu des deux. 

En Montérégie, les producteurs qui sont venus s’exprimer au micro ont dit que le Plan de financement de l’UPA proposé n’était pas équitable pour les petites fermes qui paient le même montant de cotisations que les grosses exploitations.

Le vote final sur la proposition du Plan de financement 2020-2024 aura lieu au Congrès de l’UPA au début décembre. Les élus débattront et pourront décider de le modifier avant de passer au vote. 

Ce qui est proposé

  • Financer 62 % du budget à partir des cotisations et 38 % à partir des contributions;
  • Faire passer le budget de 23,7  M$ en 2019 à 26,1 M$ en 2024;
  • Augmenter d’environ 2 % par année le budget des syndicats locaux, des fédérations régionales et de la confédération.
  • Octroyer un nouveau montant de 50 000 $/an à la santé psychologique;
  • Allouer un nouveau montant de 50 000 $/an au secteur forestier;
  • Accorder un nouveau montant de 120 000 $/an aux tables biologique et horticole;
  • Attribuer un montant supplémentaire de 80 000 $/an à la relève.

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