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Le secteur bioalimentaire croît plus vite le reste de l’économie québécoise.
L’industrie bioalimentaire se porte bien, selon les chiffres fournis par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Le PIB du secteur a progressé de 2,1 % de 2006 à 2009, soit de 16,1 G$ à 17,2 G$. En comparaison, le reste de l’économie québécoise a crû moins rapidement avec une hausse de 1 %.
C’est le secteur de la fabrication d’aliments et des services de restauration qui a affiché la plus forte augmentation entre 2006 et 2009 avec 370,4 M$, alors que celui de la culture et de l’élevage a grimpé de 165,9 M$.
Au cours de cette période, la filière bioalimentaire a contribué à hauteur de 6,8 % à la création de richesse dans l’économie québécoise.
Ces chiffres ont été dévoilés quelques jours après que le gouvernement québécois eut fait part de sa volonté de faire connaître sa politique bioalimentaire dans le très attendu Livre vert
Balance commerciale déficitaire
La progression du secteur ne s’est toutefois pas reflétée au niveau des exportations qui ont crû moins rapidement que les importations en 2009, à 4,47 G$ contre 4,86 G$. Les États-Unis demeurent le principal marché des produits québécois à 2,6 G$ en 2009, une baisse de 5 % par rapport à 2008. Sur une période de trois ans, la croissance annuelle des exportations de légumineuses et oléagineux (+ 39,0 %) ainsi que des animaux vivants (+ 23,0 %) a compensé le plus pour la hausse des importations.
Et au moment où les négociations s’accélèrent entre un accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne (UE), l’ISQ indique que les exportations à destination des pays de l’UE connaissent le plus important essor avec une hausse annuelle de 17,1 % pour atteindre 540 M$ en 2009.
Les ventes de grains en forte hausse
Les ventes de la production végétale ont également bien fait, un phénomène qui devrait se poursuivre avec la hausse des prix des grains sur les marchés boursiers. De 2006 à 2009, la croissance par an la plus forte a été enregistrée à la fois par le canola et le soya (27 %), suivis du blé (25 %) et du maïs (16 %) pour un total de 8,7 G$ en 2009.
Les ventes des productions animales ont progressé de 3,0 % en trois ans pour atteindre 4,2 G$ en 2009. Ce sont les productions de volailles, de lait et de porcs qui ont enregistré les meilleures ventes alors que celles des bovins et des veaux ont diminué.
Les investissements ont de leur côté reculé de 4,1 %, un phénomène observé dans l’ensemble du secteur, sauf dans la filière agricole où les investissements ont augmenté de 7,6 % sur trois ans. L’emploi s’est aussi maintenu avec une croissance semblable à celle observée dans la province (0,7 % ).