Actualités 1 octobre 2015

Partenariat transpacifique : Paradis se fait rassurant

La Terre a croisé le ministre Pierre Paradis en discussion avec des producteurs du Québec à Atlanta, où se poursuivent aujourd’hui les négociations du Partenariat transpacifique (PTP). Il s’est montré relativement rassurant quant à la possibilité que la gestion de l’offre demeure intacte.

« Il n’y a rien sur la table », a déclaré le ministre de l’Agriculture du Québec, en parlant de concessions canadiennes sur la gestion de l’offre. M. Paradis avait d’ailleurs rencontré le ministre du Commerce international, Ed Fast, juste avant cet échange avec des représentants québécois du secteur. Cette affirmation tend à confirmer que les demandes étrangères concernant le secteur laitier ou d’autres produits sous gestion de l’offre n’ont pas reçu d’accueil favorable jusqu’à maintenant.

Le ministre Paradis estime toutefois que les chances sont bonnes pour une entente. Il a mentionné qu’il était question d’une entente Japon–États-Unis, qui pourrait tracer la voie aux autres pays voulant se joindre à ces deux géants de l’économie mondiale. Si c’est le cas, le Canada voudra sans doute préserver un accès privilégié au Japon et faire partie du PTP. Le marché japonais représente en effet quelque 300 M$ par an pour le seul secteur québécois du porc. Cet accès serait menacé si des signataires du PTP pouvaient avoir un accès privilégié par rapport au Canada.

Les demandes d’autres pays sont toutefois présentes en ce qui concerne la gestion de l’offre et le ministre Paradis a entendu parler des revendications pour un nouveau contingent sans tarif sur le fromage. La demande serait d’environ le double de ce qui a été cédé à l’Union européenne.

Les producteurs québécois espèrent de tout cœur que les négociateurs canadiens vont continuer de refuser tout compromis en ce sens, d’autant que les autres pays ne mettent pas leur soutien agricole sur la table et que le Canada accepte déjà environ 7 % d’importations dans son marché du fromage. C’est beaucoup plus que les États-Unis et ce chiffre ne tient pas compte de la concession des 17 700 tonnes de fromages aux Européens, qui devrait entrer en vigueur dans les prochaines années.