Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Volte-face dans le dossier du futur hôpital de Vaudreuil-Soulanges : la Coalition avenir Québec confirme que le centre hospitalier sera érigé en territoire agricole à l’emplacement prévu par le précédent gouvernement libéral.
La décision survient deux mois après que le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) eut mis un frein au projet, à la suite du refus de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) de modifier son plan d’aménagement et de développement. Cette dernière ne souhaitait pas la construction du centre hospitalier en zone verte. Selon une décision rendue publique le 1er février, la ministre de la Santé, Danielle McCann, opte finalement pour le statu quo et confirme que le futur hôpital de 404 lits sera construit à l’emplacement prévu, à l’intersection des autoroutes 30 et 40.
Six autres sites, proposés à l’origine par la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), ont été considérés ces dernières semaines par le MSSS, la MRC de Vaudreuil-Soulanges et la Ville de Vaudreuil-Dorion. Selon Noémie Vanheuverzwijn, porte-parole du MSSS, plusieurs raisons ont motivé le fait qu’on écarte finalement ces options. « Quelques terrains n’étaient plus disponibles, certains avaient une superficie ou une configuration qui ne répondaient pas aux exigences du projet alors que d’autres avaient des éléments à proximité qui remettaient en cause la sécurité du site », a-t-elle indiqué par courriel.
En vertu de l’article 156 de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, le gouvernement devra maintenant procéder à une consultation publique pour modifier le plan d’aménagement du territoire. Selon le MSSS, la date de cette consultation reste à définir, mais devrait avoir lieu au printemps.
Des réactions
Réagissant à la nouvelle, le 1er vice-président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, Jérémie Letellier, s’est dit surpris de la décision. « On ne comprend toujours pas pourquoi on s’apprête à charcuter une terre agricole », a-t-il confié en entrevue téléphonique.
Selon lui, la décision ne concorde pas avec le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) de la CMM qui prévoit une augmentation de 6 % des superficies de terres en culture sur son territoire. « Ce n’est clairement pas une décision qui va en ce sens », ajoute-t-il.
Pour remplacer la zone verte perdue par la construction du nouvel hôpital, « le gouvernement s’est engagé à aménager des terres en friche pour permettre une production agricole, mais je n’y crois pas. Les belles terres sont déjà cultivées dans cette région », dit M. Letellier. Selon lui, des sites à proximité du mont Rigaud ont été ciblés dans le passé dans le cadre d’un autre dossier, mais aucun n’offrait la même qualité de sol que les terres qui devaient être remplacées. « Ils lancent ça pour calmer le débat, puis on n’en entendra plus parler parce qu’il n’y a pas de terrain de qualité équivalente de disponible », prétend Jérémie Letellier.
Questionné sur le sujet, le MSSS a indiqué que les terres en friche n’avaient pas encore été identifiées, mais que le gouvernement travaille avec le milieu pour mettre en place « la meilleure mesure possible ».