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Le gouvernement fédéral n’a pas l’intention « à ce moment-ci » de bannir l’huile de palme de l’industrie alimentaire du pays, a confirmé la ministre de l’Agriculture Marie-Claude Bibeau lors de l’assemblée générale annuelle des Producteurs de lait du Québec (PLQ). Des membres ont profité de sa présence à l’événement virtuel, qui s’est déroulé sur deux jours, les 14 et 15 avril, pour la questionner sur cet enjeu.
« Rien ne prouve que l’huile de palme pose un risque pour la santé des gens et la santé des animaux. […] Quand on intervient au niveau de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, au niveau de la salubrité des aliments, c’est quand ça représente un danger pour la santé », a-t-elle répondu à la productrice Ana Maria Martin, de la Montérégie, qui lui avait demandé de prendre position sur la question. « Vous avez pris des décisions et c’est tout à votre honneur. Mais ce sont des décisions qui appartiennent à l’industrie », a-t-elle poursuivi, en faisant référence à la demande des PLQ aux producteurs laitiers d’arrêter d’intégrer des sous-produits d’huile de palme dans l’alimentation des vaches, considérant l’impact environnemental potentiel que l’utilisation de cet ingrédient représente.
La ministre a donné une réponse semblable à un autre producteur qui l’a interpellée sur l’importance d’une « réciprocité des normes pour les produits importés ». « Les mêmes normes sont appliquées pour les produits domestiques et importés quand il s’agit de normes fédérales qui ont notamment trait à la salubrité des aliments, a-t-elle précisé. Mais quand il s’agit de normes que l’industrie s’impose à elle-même, le gouvernement ne peut pas [légiférer] pour l’importation. »
Le président des PLQ, Daniel Gobeil, a insisté à quelques occasions durant l’assemblée sur la nécessité de voir les gouvernements s’impliquer davantage dans le dossier de l’huile de palme. « Au début de la crise, les gouvernements étaient plus observateurs. Si on doit aller plus loin pour la réglementation, ça va clairement prendre le soutien du gouvernement », a-t-il martelé.
Pas de compensations pour l’ACEUM en 2021
La ministre fédérale de l’Agriculture a aussi affirmé, lorsque questionnée sur le sujet, qu’aucun échéancier ne sera établi cette année en ce qui a trait aux compensations découlant de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). « On a resserré [sur trois ans] l’échéancier pour les compensations des deux premiers accords », a-t-elle rappelé, en soulignant que les prochains dédommagés, dans l’ordre des priorités, seront les transformateurs. « Ça ne veut pas dire qu’on va se décider dans deux ans, mais ce ne sera pas dans les prochains mois non plus. »
Les participants à l’assemblée ont par ailleurs adopté une résolution demandant au gouvernement fédéral d’établir rapidement, avec les représentants des producteurs, les modalités des compensations promises et de mettre en place un programme supplémentaire pour atténuer les impacts de l’ACEUM sur l’exportation.