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Le gouvernement fédéral fera appel d’une récente décision de la Cour fédérale qui a invalidé un décret sous-tendant l’interdiction par Ottawa de certains plastiques à usage unique, a annoncé lundi le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault.
La décision du 16 novembre a statué qu’Ottawa avait outrepassé les limites en étiquetant tous les « articles fabriqués en plastique » comme toxiques en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement.
Les preuves montrent que des « milliers » d’articles différents dans cette catégorie ont des utilisations et des compositions chimiques différentes, et qu’il n’y a aucune preuve qu’ils peuvent tous nuire à la santé humaine ou à l’environnement, a constaté la juge Angela Furlanetto.
La décision elle-même n’a pas annulé l’interdiction imposée par le gouvernement sur la fabrication et l’importation de six plastiques à usage unique : bâtonnets à café, pailles, sacs d’épicerie, ustensiles, contenants à emporter et emballages de six anneaux à boissons. Toutefois, la désignation de toxicité est nécessaire pour que le gouvernement puisse réglementer les substances. Sans cela, la réglementation fédérale devrait être abrogée.
M. Guilbeault s’est dit déterminé à faire en sorte que cela n’arrive pas.
Le gouvernement a pris des mesures pour éliminer les déchets plastiques d’ici 2030, dans le but de supprimer complètement les articles difficiles à recycler, tout en s’assurant que le reste soit recyclable ou réutilisable.
L’interdiction actuelle de fabriquer les articles les plus concernés est entrée en vigueur en décembre 2022, et il est prévu d’interdire leur vente le mois prochain. La fabrication d’emballages à six anneaux a été interdite en juin, et leur vente devant être interdite en juin 2024.
La contestation judiciaire a été intentée par la Coalition pour une utilisation responsable du plastique, qui représente les entreprises de plastique qui font des affaires au Canada, et trois entreprises chimiques qui produisent ces matériaux.
La coalition a déclaré qu’elle « soutenait » la décision du juge.
« Dans l’intérêt des Canadiens qui dépendent de produits en plastique essentiels à la vie quotidienne, nous pensons que le gouvernement fédéral et l’industrie peuvent travailler en collaboration pour réduire les déchets plastiques », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Certaines municipalités et provinces ont mis en place leurs propres interdictions sur les plastiques, notamment l’Île-du-Prince-Édouard et la Colombie-Britannique. Les politiques provinciales ne sont pas touchées par la décision.
La décision de Mme Furlanetto a laissé la possibilité au gouvernement d’interdire uniquement les articles qu’il souhaite en désignant les articles individuels comme toxiques, plutôt que les articles en plastique manufacturés dans leur ensemble.
Le gouvernement a choisi d’interdire les six produits, a indiqué M. Guilbeault, parce qu’ils ont déjà des alternatives sur le marché et qu’ils sont parmi les plus répandus. Ils ne représentent généralement que 3 % des déchets plastiques.
En 2019, un rapport canadien sur les plastiques indiquait que plus de trois millions de tonnes de plastiques sont jetées chaque année et que moins d’un dixième est réellement recyclé.
Nouvelles de © La Presse Canadienne, 2023. Tous droits réservés. Ce matériel ne peut pas être publié, diffusé, réécrit ou redistribué.