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Le compromis esquissé par Jean Charest pour dénouer l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations de libre-échange avec l’Union européenne (UE) est jugé inacceptable par les producteurs de lait.
« On n’est pas d’accord, mais pas du tout », lance Bruno Letendre, président de la Fédération des producteurs de lait du Québec (FPLQ). Rappelons que le compromis en question, résumé dans une récente entrevue de laterre.ca, visait à accorder au fromage européen un contingent tarifaire. Ce dernier serait étalé dans le temps, en fonction de la croissance du volume de fromage vendu au Canada dans le futur. Une éventuelle compensation pourrait également s’ajouter pour les producteurs de lait canadiens.
« C’est de l’antibusiness. L’industrie du fromage travaille sur la croissance », explique M. Letendre, qui met en garde contre l’impact dévastateur que pourrait exercer l’arrivée massive de fromages européens sur les fromageries canadiennes, en particulier sur les nombreuses petites fromageries artisanales du Québec. M. Letendre se demande par ailleurs si une croissance d’un ou deux points de pourcentage du marché canadien du fromage représente un marché si « significatif » pour les transformateurs européens.
« On ne peut pas avoir la moitié d’une gestion de l’offre », insiste M. Letendre, qui ne comprend pas pourquoi le Canada devrait faire de gros compromis en agriculture après avoir accordé d’importantes concessions dans d’autres secteurs. « Il faut rester global dans la négociation », estime le président de la FPLQ. C’est d’autant plus frustrant pour le producteur de lait, que l’UE accepte beaucoup moins de fromage étranger sur son marché que ce que fait déjà le Canada sur le sien.
Entente imminente
Selon les échos des négociations entendus par Bruno Letendre, il n’est pas impossible que la conclusion d’une entente de libre-échange avec l’UE soit « imminente ». Cependant, ces mêmes sources ne font aucunement état d’un compromis à la Jean Charest sur la table de négociation.