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QUÉBEC – Les députés du Bloc Québécois reviennent à la charge avec un projet de loi visant à protéger la gestion de l’offre lors de la négociation de futurs accords internationaux. Ils demandent aux députés fédéraux québécois, tous partis confondus, de voter en sa faveur le 8 février, à Ottawa.
Caroline Desbiens (Beauport–Côte-de-Beaupré–Île d’Orléans–Charlevoix), Julie Vignola (Beauport–Limoilou), Yves Perron (Berthier-Maskinongé) et Simon-Pierre Savard-Tremblay (Saint-Hyacinthe–Bagot) ont terminé à Québec, le 27 janvier, une tournée de mobilisation régionale, en présence de producteurs et de représentants de divers syndicats agricoles.
En conférence de presse, Yves Perron, porte-parole du Bloc en matière d’agriculture et d’agroalimentaire, a souligné que cette démarche était non partisane et que le projet de loi visait à retirer la gestion de l’offre des futures négociations d’accords commerciaux.
Selon Simon-Pierre Savard-Tremblay, les gouvernements ont fait des concessions qui affaiblissent le système chaque fois qu’ils se sont vantés d’avoir sauvé la gestion de l’offre lors des négociations commerciales. Les gouvernements compensent ensuite en versant des chèques aux agriculteurs, a-t-il rappelé.
Dans la loi
Les députés bloquistes croient donc que la meilleure façon d’empêcher l’effritement de la gestion de l’offre est de modifier la loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement. « À plusieurs reprises, nous avons fait adopter des motions unanimes à la Chambre, mais chaque fois, nous nous sommes rendu compte que ce n’était pas suffisant. C’est pourquoi nous sommes arrivés avec ce projet de loi qui dit au ministre chargé de négocier un accord commercial : « Vous ne pouvez pas signer une entente qui va à l’encontre du modèle agricole » », résume le porte-parole au Commerce international, Simon-Pierre Savard-Tremblay.
En protégeant les trois piliers de ce système, qui sont le contrôle de la quantité produite, le contrôle des prix et le contrôle de ce qui rentre de l’extérieur, c’est aussi un modèle de fermes familiales ainsi que le tissu social et économique des communautés qui sont protégés, a fait valoir Yves Perron. « Si on laisse rentrer trop de produits de l’extérieur, le système ne fonctionnera plus », soutient le député de Berthier-Maskinongé.
L’américanisation
Pour sa part, la députée Julie Vignola a dit craindre une américanisation de notre économie, notamment en agriculture, en offrant aux agriculteurs un chèque pour lequel ils devront se battre chaque année. « On a un système autonome qui fonctionne et il faut le conserver », a-t-elle ajouté. Le Québec est cité en exemple dans plusieurs pays à travers le monde pour son modèle agricole, dont la Suisse, a poursuivi la députée Caroline Desbiens.
Appuyés par plusieurs producteurs et représentants de syndicats agricoles, les députés bloquistes lancent un appel à la mobilisation pour que chacun intervienne auprès de son député, quel que soit le parti, afin qu’elle ou il vote en faveur du projet de loi C-282, le 8 février prochain.