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QUÉBEC — Le nouveau ministre des Forêts, Laurent Lessard, entend tout mettre en œuvre pour « retourner le monde dans le bois ».
« Il faut le faire pour les bonnes raisons », a-t-il précisé en entrevue à la Terre, après avoir été assermenté.
Selon lui, il faudra en faire une priorité pour des raisons économiques. Il veut aborder à la fois les enjeux de la forêt publique et ceux de la forêt privée.
Pierre-Maurice Gagnon, président de la Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ), touche du bois.
« On a hâte de rencontrer le nouveau ministre des Forêts [Laurent Lessard], dit-il. C’est quelqu’un qui vient d’une région agricole et forestière, et qui nous semble conscient de notre réalité, dans la forêt privée. »
Et qu’entend-il lui dire, lors de sa première rencontre?
« On a du bois de disponible qu’on aimerait livrer aux usines, mais on devra se battre pour convaincre les acheteurs de s’approvisionner dans la forêt privée. C’est encore la forêt publique qui a la priorité et c’est un non-sens », déplore-t-il.
En 2013, par exemple, les producteurs forestiers ont livré 4,1 millions de mètres cubes de bois, alors qu’ils auraient pu en livrer presque le double, sans difficulté, selon ses estimations.
« On a pourtant tout ce qu’il faut. On veut démontrer au ministre Lessard qu’il y a une loi qui donne la priorité au bois de la forêt privée. Et pour ça, il faut l’appliquer à la lettre », précise M. Gagnon.
Il se réjouit des premiers commentaires formulés par Laurent Lessard, après son assermentation. « Il faut retourner le monde dans le bois », a confié le ministre, en entrevue à la Terre.
« Les astres sont bien alignés, cette fois », conclut le président de la FPFQ, visiblement encouragé de s’engager sur ce nouveau sentier politique.