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La portée médiatique et politique de l’agronome Louis Robert est devenue titanesque. Tous les grands médias ont couvert la sortie de son livre Pour le bien de la terre, paru le 28 avril aux éditions MultiMondes.
Ce lancement a aussi trouvé écho à l’Assemblée nationale, où les deux partis de l’opposition en ont fait leurs choux gras. Le député péquiste Sylvain Roy a dénoncé l’influence des compagnies de pesticides auprès du ministère de l’Agriculture. De son côté, le Parti libéral s’est basé sur le livre de M. Robert pour exiger de la Coalition Avenir Québec qu’elle déclenche une enquête sur les pratiques de l’Ordre des agronomes du Québec.
Le lanceur d’alerte qui a défrayé la manchette en 2019 lors de son congédiement dit qu’il ne règle pas de compte avec son livre, mais il décrit sans gêne toutes les situations qui lui sont apparues problématiques et incohérentes depuis qu’il a fait son entrée au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) en 1989. Dans son livre, Louis Robert montre du doigt l’industrie des intrants, l’Ordre des agronomes, l’Union des producteurs agricoles (UPA), et même son employeur actuel, le MAPAQ.
Faire bouger les choses
Louis Robert n’a pas changé de discours depuis qu’il a publié en 2008 un texte intitulé Phosphore dans l’environnement : quelqu’un peut-il fermer le robinet ? À l’époque, le sujet n’avait toutefois pas été médiatisé et le document aurait même été caché par ses employeurs par la suite. Aujourd’hui, la situation est bien différente.
Rappelons que le ministre André Lamontagne a été obligé de lui redonner son poste d’agronome au ministère de l’Agriculture. À la suite des dénonciations de M. Robert, de nouvelles exigences en matière de gouvernance des centres de recherche et d’expertise soutenus financièrement par le MAPAQ ont été mises en place et le ministre a également précisé que la Loi sur les agronomes allait être révisée.
Plusieurs groupes visés par le livre de Louis Robert ont par ailleurs émis des communiqués dans lesquels personne n’ose critiquer les propos de l’auteur. L’UPA va même jusqu’à se rallier à certains constats de Louis Robert, reconnaissant que l’industrie des pesticides et des fertilisants a une influence accrue dans toutes les sphères agricoles.
Pour voir l’entrevue complète de Louis Robert accordée à La Terre de chez nous