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Les producteurs agricoles pourraient avoir à se prononcer sur l’accréditation syndicale unique.
Les producteurs agricoles auront-ils à se prononcer sur l’accréditation syndicale unique par voie de référendum? Selon La Presse canadienne, le gouvernement de Jean Charest, pourtant allergique aux référendums, retiendrait cette option afin de donner suite à l’une des recommandations du rapport Pronovost sur l’avenir de l’agriculture.
L’information a été immédiatement contredite par le cabinet du ministre de l’Agriculture, Laurent Lessard. Attaché de presse du ministre, Sylvain Bourassa a indiqué à la Terre que le mot « référendum » n’apparaît nulle part dans le document de travail dont certains groupes ont jusqu’ici pu prendre connaissance. Il précise que le ministre n’a pas encore terminé la tournée de consultation entreprise l’automne dernier afin de valider les orientations d’un Livre vert, dont La Presse canadienne dit avoir obtenu copie.
Pour l’Union des producteurs agricoles (UPA), le morcellement du rapport de force des producteurs va à l’encontre de leurs intérêts et de toute norme syndicale au Québec. L’UPA a réagi à la publication de la nouvelle par le biais d’un communiqué de presse. Le rapport de force des agriculteurs, qui dirigent des entreprises de petite taille, indique-t-on, est de plus en plus malmené par les géants de la transformation et de la distribution.
L’UPA demande à qui peut profiter un affaiblissement des agriculteurs. Elle rappelle qu’une récente étude de l’Institut de recherche en économie contemporaine établit que le monde agricole a besoin d’une vision commune afin de faire contrepoids aux puissances économiques. L’Union reconnaît le principe de liberté d’association, disant qu’il serait légitime pour un autre groupe d’obtenir l’accréditation syndicale après avoir fait la preuve de représenter plus de 50 % des agriculteurs. Avec un taux d’adhésion volontaire de 95 %, souligne-t-on, l’UPA est actuellement l’association accréditée reconnue.
« Il ne peut y avoir plus d’une accréditation, déclare le président de l’UPA, Christian Lacasse. Cela ne peut pas fonctionner. Les producteurs l’ont bien compris et ils n’ont pas besoin de référendum. Pour moi, ce qui compte c’est le message des producteurs, c’est le membership. Ils se sentent concernés et bien représentés par l’UPA. »
Rédigé par feu l’ex-ministre Claude Béchard, ce Livre vert doit conduire à l’adoption d’une première politique agricole et agroalimentaire pour le Québec. En entrevue avec la Terre après avoir succédé à Claude Béchard, Laurent Lessard admettait que le Livre vert reprenait essentiellement le rapport Pronovost.
« Personne n’a le Livre vert entre les mains, assure Sylvain Bourassa. On est encore dans les orientations et non dans les moyens à prendre. Comme le disait le président de l’UPA, il y a juste les agriculteurs qui vont décider de leur avenir. »