Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Le soutien public aux agriculteurs dans les 34 pays membres de l’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE) a atteint 252 G$ US en 2011, soit le niveau le plus bas jamais enregistré.
Ce soutien équivaut à 19 % des recettes agricoles totales, selon le rapport « Politiques agricoles : suivi et évaluation 2012 » publié par cet organisme le 19 septembre. Le Canada fait partie des pays dont le soutien à l’agriculture est inférieur à la moyenne.
Selon le rapport annuel de l’OCDE, l’atteinte de ce seuil historique s’explique non par des changements dans les politiques agricoles des États, mais par les prix relativement élevés des produits agricoles. Le soutien total à l’agriculture représente 1 % du revenu national dans la zone OCDE.
L’orientation générale du soutien va aux paiements découplés de la production, peut-on lire. Mais les formes de soutien qui génèrent des distorsions de la production et des échanges représentent encore environ la moitié des aides totales. Notons que des spécialistes estiment que même les paiements découplés induisent des distorsions sur les marchés.
Le soutien est fort variable selon les pays. Avec un soutien public estimé à 16 % de ses recettes agricoles, le Canada fait partie des pays qui se situent en-deçà de la moyenne de 19 % enregistrée à l’OCDE. Le Canada est toutefois devancé par la Nouvelle-Zélande (1 %), l’Australie (3 %), le Chili (4 %), les États-Unis (9 %), le Mexique (12 %) et Israël (13 %). L’Union européenne obtient la moyenne alors que des pays comme le Japon (51 %), la Suisse (56 %) et la Norvège (60 %) la dépassent largement.
Pour le Chef de la Direction des échanges et de l’agriculture de l’OCDE, Ken Ash, le soutien à l’agriculture doit être plus étroitement lié à l’augmentation de la productivité et de la compétitivité agricoles, notamment par une aide permettant aux agriculteurs de mieux gérer les risques. M. Ash prévoit que les prix relativement élevés des produits agricoles vont se maintenir à moyen terme de sorte que les marchés vont procurer aux agriculteurs la rémunération qui serait autrement versée par les États. Dans ce contexte, M. Ash avance que le moment est venu d’orienter la politique agricole vers la stimulation de l’innovation alimentaire et agricole.
Consultez le document de l’OCDE : Politiques agricoles : suivi et évaluation 2012