Politique 5 septembre 2014

La politique bioalimentaire bloquée par le PQ, dit le ministre Corbeil

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Avant de s’envoler vers l’Asie pour une mission économique, le ministre de l’Agriculture, Pierre Corbeil, a voulu régler ses comptes.

Le ministre Corbeil s’en est pris vendredi à ses adversaires politiques en reprenant à son compte la ligne éditoriale du Parti libéral du Québec (PLQ). Il résume ainsi sa pensée : le gouvernement du PLQ serait « le gouvernement de l’emploi et du développement économique ». Par opposition, le Parti Québécois (PQ) serait « le parti du gel, des moratoires et de l’obstruction au développement du Québec ».

Manifestement, ces deux visions ne font pas bon ménage.

Selon son interprétation, cette obstruction « systématique » de ses voisins d’en face à l’Assemblée nationale l’empêchera de faire adopter, avant la fin de la présente session parlementaire, la première politique bioalimentaire québécoise. Celle-ci doit déterminer les orientations de ce secteur névralgique pour les 15 à 20 prochaines années.

Pierre Corbeil soutient que la CAPERN (Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles) se trouve « paralysée » par le blocage exercé par les députés du PQ lors de l’étude des projets de loi 14 sur les mines et 27 sur le Plan Nord. Toute l’énergie est consacrée à ces deux « dossiers prioritaires » pour le gouvernement Charest, ce qui laisse bien peu d’espace au secteur agroalimentaire. Jusqu’à présent, la CAPERN n’a consacré que six journées au livre vert et seulement 50 des 200 mémoires ont été présentés.

Par ailleurs, à défaut de faire adopter la première politique bioalimentaire avant le début de l’été, comme il l’avait pourtant promis, le député d’Abitibi-Est croit encore possible de déposer son projet de loi en juin 2012, avant les vacances estivales. Il lui faudra tenir compte, cependant, d’un scénario qui apparaît incontournable : les Québécois pourraient aller aux urnes en mai ou en juin…