Politique 19 septembre 2014

La Financière mise en garde

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Les producteurs de la Mauricie menacent de passer à l’action si rien n’est fait rapidement à Québec pour « faire entendre raison » à La Financière agricole.

« Si ça ne bouge pas, nous avons notre plan d’action. Nous avons une carte cachée dans notre jeu », a confié jeudi, dans un point de presse, le président de la Fédération de l’UPA de la Mauricie, Martin Caron, en marge de l’assemblée générale annuelle de la fédération régionale.

Il n’écarte aucune option « pour qu’on prenne conscience, dit-il, de l’ampleur des drames » que vivent les quelque 250 producteurs de la Mauricie frappés par cette crise financière. « On a cogné à la porte des députés, on a rencontré le ministre de l’Agriculture (Pierre Corbeil), on a alerté la population. Il va falloir aller plus loin si cela s’avère nécessaire. On va entendre parler de nous et on sera de plus en plus visibles », prévient le président de la Fédération, sans en dire davantage sur les moyens envisagés.

Réunion du CA de La Financière

Toutefois, avant de se manifester plus radicalement, la Fédération de l’UPA de la Mauricie veut donner une dernière chance au bras financier du gouvernement en matière agricole. « Nous savons que l’organisme tient une réunion de son conseil d’administration demain (vendredi). On nous dit qu’un point à l’ordre du jour touche spécifiquement le porc. Il faudra voir », fait remarquer Martin Caron. Il est par ailleurs fort probable que la baisse de prime de 1,50 $ par porc, demandée par l’UPA, soit discutée demain à cette rencontre. Selon l’UPA, cette baisse représenterait une somme de 18 M$ pour les producteurs de porcs.

Les producteurs réclament aussi un congé de capital de trois ans pour se refaire de nouvelles liquidités, qui vont leur permettre de payer leurs fournisseurs et leur matière première.

Par ailleurs, Martin Caron ne cache pas que sa confiance envers les hauts dirigeants de La Financière est fortement ébranlée. Voilà pourquoi il aimerait voir le ministre de l’Agriculture « montrer que c’est lui le boss, et non pas La Financière ».

Avec la collaboration de Thierry Larivière