Politique 22 septembre 2014

La Financière enlève de la pression

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Les producteurs de grandes cultures bénéficieront d’un délai d’un an pour s’ajuster aux nouvelles règles.

QUÉBEC – La Financière agricole jette un peu de lest et accorde un délai d’un an aux producteurs de grandes cultures pour le minimum de superficies assurables. Par communiqué de presse, La Financière dit avoir tenu compte du fait que plusieurs producteurs de céréales, maïs-grain et oléagineux ont déjà planifié et acheté leurs intrants pour la prochaine saison.
Rappelons que dans son effort de resserrement des paramètres du Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), La Financière a relevé de 10 à 15 hectares le minimum de superficies assurables pour les grandes cultures. L’institution fait valoir que ce minimum correspond à 5 % de la superficie moyenne des fermes spécialisées du secteur.

Pour tous les autres produits couverts par l’ASRA, fait-elle remarquer, le minimum assurable correspond à 10 %.

Pour la prochaine année d’assurance, La Financière agricole dit maintenant appliquer une « tolérance » quant au minimum de superficies assurables. Toute entreprise pourra donc profiter d’une couverture d’assurance même si elle déclare entre 10 et 15 hectares de ses superficies ensemencées en céréales, maïs-grain et oléagineux.

Cette tolérance représente une bien maigre consolation pour les producteurs de grandes cultures. Dans la dernière édition de la Terre, le président de la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec, Christian Overbeek, parle d’un écart « jamais vu » entre les coûts de production et le revenu stabilisé. À son avis, il faudrait un revenu de marché inférieur de 20 % au coût de production pour voir le programme déclencher. La Fédération estime que le nouveau modèle des coûts de production et la mesure de resserrement de 25 % auront un impact cumulatif de 300 $ de moins en compensations pour un hectare de maïs.