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La Financière agricole devra se trouver un nouveau président pour diriger son conseil d’administration.
Le président du conseil, André Forcier, vient de démissionner deux ans avant la fin de son mandat, a appris la Terre.
« Il a pris cette décision pour des raisons personnelles », a confirmé le porte-parole du bras financier du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), Louis-Pierre Ducharme.
Il avait été nommé à ce poste de commande le 16 novembre 2010. Son mandat de cinq ans devait prendre fin à la mi-novembre 2015.
André Forcier en a informé les membres du conseil le 20 juin. C’est Denis Pageau, vice-président à l’administration et aux opérations chez Courchesne Larose, qui a été désigné pour assurer le remplacement.
« L’intérim se poursuivra au moins jusqu’en septembre, précise Louis-Pierre Ducharme. Il faut savoir que c’est le conseil des ministres qui nommera son remplaçant par décret, selon les règles. »
Selon nos informations, sa démission a causé une certaine surprise au sein des membres du conseil d’administration du bras financier du MAPAQ.
« On retiendra de lui qu’il a effectué du bon travail, compte tenu des circonstances troubles dans lesquelles il a dû évoluer lors de la crise du porc [à l’été 2011] », a confié à la Terre une source proche de La Financière.
Parce qu’il faut rappeler qu’André Forcier, 70 ans, a connu sa part d’ennuis politiques, dans son rôle de président du conseil de La Financière agricole, étant même l’objet d’une motion pour outrage au tribunal déposée à l’Assemblée nationale en septembre 2011.
Il avait d’ailleurs reçu une assignation le sommant à comparaître devant la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN).
La CAPERN avait déploré le manque de collaboration des administrateurs et de membres de la direction de La Financière, sous la férule du président-directeur général, Jacques Brind’Amour. Ce dernier a été remplacé depuis par Robert Keating.
Le député de Saint-Maurice et vice-président de la Commission, Claude Pinard, avait déploré l’attitude de ces administrateurs qui « nient l’existence même d’une grave crise chez les producteurs de porcs, de bœufs, d’agneaux et de petites céréales », et qui « refusent de venir témoigner en commission parlementaire malgré le fait qu’ils aient été convoqués trois fois. » Il avait également critiqué La Financière, qui tardait « toujours à rendre disponible aux parlementaires l’ensemble des documents exigés depuis juin par la commission. »
Rappelons enfin qu’André Forcier a roulé sa bosse dans le secteur agroalimentaire au cours de sa longue carrière. Il a occupé des postes de direction chez Exceldor, Culinar, Groupe Brochu Lafleur et Les Croustilles Yum Yum.
La Terre a tenté en vain d’obtenir les commentaires d’André Forcier.