La Coop fédérée a dévoilé ses derniers résultats financiers qui montrent une progression de 50 % de ses ventes au cours des six derniers exercices financiers.

Le chiffre d’affaires de la Coop atteint donc près de 4,9 milliards de dollars (G$) en 2012, soit 10 % de plus que pendant l’exercice précédent. Pour cette même année, les excédents avant ristournes et impôts progressent de 4 % et s’élèvent à 96,6 M$. Ce dernier chiffre inclut un gain exceptionnel de 13 M$ lié au montant d’assurance reçu après l’incendie de l’usine de Princeville en mai 2012. Les ristournes sont en baisse de 12 % à 32,2 M$ plutôt que 36,5 M$ en 2011.

Ces résultats ont été dévoilés devant l’assemblée générale annuelle du 28 février à Montréal, même si une partie des données avaient été divulguées au journal Le Devoir la veille.

« Malgré l’incertitude mondiale, la Coop fédérée a poursuivi sur sa lancée », a déclaré Denis Richard, président de la Coop fédérée, dans son discours à l’assemblée. Ce dernier a immédiatement ajouté que la situation demeurait néanmoins « difficile » en ce qui concerne le secteur du porc frais et du bacon.

La Coop fédérée a profité de 2012 pour améliorer son financement en allant chercher des investissements du Fonds de solidarité de la FTQ et de Desjardins à hauteur de 50 M$ chacun. Financement agricole Canada a accordé une « facilité de crédit » de 60 M$.

Fort de cette confiance, la Coop a amorcé ou complété plusieurs projets d’investissement comme celui de la construction d’une usine d’urée à Bécancour en partenariat avec la coopérative indienne IFFCO d’ici 2017, l’achat du producteur de porcs Big Sky Farms de Saskatchewan en janvier dernier et la possibilité d’un partenariat avec BMR dans le secteur de la quincaillerie qui pourrait se concrétiser d’ici « quelques mois ». Big Sky permettra de sécuriser une partie de l’approvisionnement de l’abattoir d’Olymel de Red Deer, en Alberta.

Le chef de la direction de la Coop, Claude Lafleur, n’était pas peu fier des résultats globaux de son réseau. Si on ajoute les ventes de ses 82 affiliées, ce dernier dégage un chiffre d’affaires total de 7,7 G$. « Nous avons franchi un pas important. Nous sommes une organisation coopérative de classe mondiale », a répété M. Lafleur devant l’assemblée annuelle.

Notons par ailleurs que la division des approvisionnements de la Coop fédérée est le moteur de la croissance et a augmenté son chiffre d’affaires de 410 M$ en un an, ce qui s’explique surtout par le secteur végétal et des grains. Les divisions internes de la Coop fédérée ont généré des ventes de plus de 2,6 G$ qui représentent 54 % du chiffre d’affaires, le 46 % qui reste provenant d’Olymel. Les ventes de produits du porc ont augmenté de 23 M$ en un an pour se situer à 1,56 G$, tandis que celles liées à la volaille ont progressé de 29 M$ pour un total de 697 M$.