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DRUMMONDVILLE – L’objectif d’investissements de 15 G$ en production agricole, en aquaculture, dans les pêcheries et en transformation alimentaire a été dépassé au Québec en 2023. Voilà l’un des constats présentés lors du bilan de la Politique bioalimentaire 2018-2025 tenu à Drummondville, le 30 mai.
De 2016 à 2023, les investissements cumulatifs des producteurs agricoles, des pêcheurs et des transformateurs ont atteint 17,4 G$. Lors de la présentation du bilan des cibles, le directeur du Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation à l’Université Laval, Maurice Doyon, a attribué le dépassement de la cible à l’inflation, notamment. Cette dernière a augmenté de 26 % depuis janvier 2016 au Québec.
De plus, les compensations versées par le gouvernement fédéral et la croissance de plus de 40 % des marchés sous gestion de l’offre ont, selon lui, contribué à favoriser les investissements dans ces secteurs. En effet, depuis 2016, les quotas se sont accrus de 25 % dans la production d’œufs, de près de 18 % dans le lait et de près de 20 % dans le poulet.
Maurice Doyon entrevoit que les investissements diminueront prochainement en raison de la baisse de l’inflation et du ralentissement économique. Il estime par ailleurs que même si les taux d’intérêt pourraient diminuer dans les prochains mois, les coûts d’emprunts n’atteindront pas les records de 1 à 3 % des dernières années. Maurice Doyon s’attend toutefois à ce que les coûts de main-d’œuvre en croissance favorisent les investissements en automatisation dans les fermes. L’adaptation aux changements climatiques devrait également être un facteur stimulant.
Autres cibles
L’objectif d’accroître de 6 G$ les exportations bioalimentaires du Québec à l’étranger est en hausse de 3,3 % par rapport à 2022, mais reste légèrement en deçà des projections. La cible d’augmentation des volumes de produits aquatiques écocertifiés aurait été dépassée dès cette année si le crabe des neiges en zone 12 avait reçu sa certification. La cible d’amélioration de la valeur nutritive des produits transformés est en progression, avec une baisse notable du niveau de sodium, notamment dans les pains tranchés.
Rappelons que Québec a dépassé, en 2022, la cible de contenu québécois dans le menu des institutions publiques et, en 2019, l’accroissement des superficies cultivées sous régie biologique.