Politique 5 septembre 2014

Jacques Parizeau parle du Plan Nord comme d’un bar ouvert

5183515337c70a498f5ac6b5fb601110

Jacques Parizeau sonne l’alarme pour qu’on voie ce qui se passe derrière le Plan Nord.

Devant plus de 350 personnes inscrites au colloque sur l’industrie minière de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC), l’ancien premier ministre du Québec Jacques Parizeau a parlé du Plan Nord du premier ministre Jean Charest comme d’un bar ouvert.

« Faut mettre de l’ordre là-dedans », a-t-il martelé, calmement, en faisant référence aux impacts économiques, environnementaux et sociaux liés à ce plan censé ouvrir la porte de la richesse collective aux Québécois.
Or, Jacques Parizeau n’est pas convaincu. Il craint plutôt que ce développement à tous azimuts dans le Nord québécois pourrait plutôt appauvrir les Québécois. Les grandes sociétés minières étrangères seront celles, et seulement celles, qui vont en tirer les plus grands bénéfices, craint-il.

Mais il continue de croire que le gouvernement Charest entendra la voix de la population. « Dans ce gouvernement, on commence à être un peu gêné », a-t-il évoqué.

Il souhaite que l’industrie minière soit soumise à des règles strictes et que l’État québécois s’investisse dans les projets, ce qui ouvrirait la voie à des partenariats entre le public et le privé. « Nous devrions être en mesure d’acheter des actions dans les minières pour que le Québec ait droit à sa part de profits. C’est normal. Il faut qu’il y ait une contrepartie à ce que proposent les minières», a insisté Jacques Parizeau.

Cela suppose que les redevances versées par les compagnies multinationales, qui ont été portées de 12 à 16 %, seraient de nouveau augmentées.

Au colloque de l’IRÉC, plusieurs intervenants ont applaudi à la recommandation du professeur Yvan Allaire qui propose que l’État puisse retirer jusqu’à 30 % des bénéfices générés par les exploitations minières à venir dans le Nord québécois.