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La Prairie – Le phénomène de pénurie de main-d’œuvre se vit aussi dans le mouvement syndical. Cette thématique a émergé de l’assemblée générale annuelle de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles de la Montérégie, le 6 octobre, à La Prairie.
« On a eu des postes vacants dans les syndicats locaux. En travaillant fort, nous avons amélioré la situation, mais il va nous falloir de la relève, et de la relève pour des postes de président et vice-président. Nous avons beaucoup d’administrateurs qui vieillissent. Aussi, les fermes grossissent. Les gens ont moins de temps, et la pandémie a rendu plus difficile le recrutement. II faut qu’on s’en préoccupe pour ne pas avoir de clash », a raconté Geneviève Blain, directrice de la vie syndicale et des communications à la fédération. Le président Jérémie Letellier en a fait mention, lui aussi, dans son mot du président. Il a rappelé que les batailles du passé face aux gros enjeux comme les accords internationaux ou le projet de réforme du remboursement de taxes foncières ont pu compter sur une mobilisation forte. « J’invite tous les agriculteurs à s’impliquer pour qu’on soit prêts à affronter les prochains obstacles et à réaliser le plein potentiel de l’agriculture », a-t-il lancé.
Enlevez-vous les remords, mesdames!
Les délégués ont été invités à nommer des solutions pour accroître l’implication et la relève. Ana Maria Martin, dont le syndicat local est réputé pour son dynamisme, a mentionné qu’il faut au départ miser sur des personnes qui s’impliquent avec passion pour l’agriculture, ce qui devient ensuite contagieux pour les autres. Et selon elle, il faut avoir une stratégie pour la relève, qui consiste notamment à confier des responsabilités qui vont plaire aux nouveaux. Concernant la recette pour augmenter le nombre de femmes dans les comités et les conseils d’administration, elle a émis deux recommandations claires : « Il faut enlever le mot remords de votre vocabulaire, mesdames! C’est simple et difficile à la fois, mais je m’en suis libérée. Je n’ai plus aucun remords que mon chum s’arrange avec les repas et les enfants quand je pars m’impliquer! »
Son autre truc consiste à ne pas penser qu’il faudra décider seule des enjeux importants. « Je vais vous enlever tout ce stress-là! Vous n’avez pas besoin de détenir toutes les connaissances pour vous impliquer. Vous ne serez pas seule; vous aurez tout le reste du C.A. et les employés pour vous appuyer », a-t-elle souligné lors de cette assemblée axée sur la mobilisation des agriculteurs.