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Les transformateurs alimentaires profiteront d’une somme de 19,37 M$ au cours des 5 prochaines années provenant de Québec et d’Ottawa pour soutenir leurs projets de développement.
Mais qui dit Québec et Ottawa, dit également perpétuelle dispute.
Vendredi dernier, le ministre de l’Agriculture du Québec, François Gendron, partageait la scène avec le député fédéral de Lotbinière, Jacques Gourde, pour dévoiler les détails du nouveau programme Levier. Destiné à aider les entreprises québécoises de transformation alimentaire, ce programme est issu de l’entente Canada-Québec Cultivons l’avenir 2, doté d’un budget de 239 M$ sur 5 ans.
« Le programme permettra aux entreprises de croître et de rivaliser avec la concurrence à l’étranger et de créer des emplois chez nous », a déclaré Jacques Gourde, également secrétaire parlementaire du premier ministre Stephen Harper pour les langues officielles et l’Agence de développement économique pour les régions du Québec. Il a ajouté que l’entente Cultivons l’avenir 2 bénéficiait d’une « hausse », précisant que le fédéral finançait « 94 % » du programme Levier.
Interrogé par la Terre, François Gendron n’a pas caché son agacement à l’endroit du représentant fédéral, rappelant qu’Ottawa avait réduit sa participation de 100 M$ sur 5 ans dans le volet gestion des risques de Cultivons l’avenir 2, comparativement au programme initial. Il conteste aussi le pourcentage de 94 % de la part du fédéral dans Levier, estimant que la participation du Québec se chiffre à au moins 10 %.
« Il a bien beau venir faire le jars ici », a-t-il déclaré, reconnaissant toutefois que la part du fédéral dans Levier est plus importante que celle de Québec.
Au sujet de Levier, François Gendron se réjouit de pouvoir mettre en place « des conditions gagnantes » pour améliorer la compétitivité des entreprises dans un contexte de mondialisation des échanges. Il a noté que les ventes annuelles du secteur de la transformation alimentaire atteignaient au Québec 23 milliards de dollars, soit le double de l’aéronautique.
« C’est aussi bon pour la santé », a-t-il affirmé, soulignant le lien avec la récente Politique de souveraineté alimentaire.
Demain mardi, Québec et Ottawa se recroiseront sur le terrain pour annoncer leur engagement dans le volet Innovation.