Politique 5 septembre 2014

Harper s’attaque à la traçabilité

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Agriculture et Agroalimentaire Canada a annoncé, le 13 juillet, un investissement de 765 000 $ pour la création du Service de la traçabilité agricole du Canada (STAC).

Selon le Ministère, la base de données nationale indépendante aidera le suivi de l’information de façon à protéger les bénéfices des producteurs pour l’ensemble des espèces d’animaux d’élevage au pays. « Ce système national de traçabilité permettra au Canada de montrer ses pratiques efficaces de santé des animaux d’élevage, sa capacité de zonage, ses mesures de gestion d’urgence et ses systèmes de salubrité des aliments », a déclaré le secrétaire parlementaire Pierre Lemieux, au nom du ministre de l’Agriculture, Gerry Ritz.

Le STAC profitera de l’expertise de l’Agence canadienne d’identification du bétail (ACIB) et d’Agri-Traçabilité Québec (ATQ), qui ont tous deux formé un comité de direction dans la création du service. Ce partenariat a permis de réduire les coûts du projet et de simplifier la communication des données.

L’investissement a été fait dans le cadre du Programme d’infrastructure de traçabilité pour le secteur canadien. Le montant alloué est réparti de la façon suivante : 500 000 $ serviront à la création de la base de données unique, alors que 265 000 $ permettront de soutenir l’ACIB et ATQ dans l’amélioration de leur capacité de gestion de données.

Sur les traces du porc

Le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, propose également une nouvelle réglementation qui rend obligatoire la traçabilité des porcs. Le règlement prendrait forme sous deux volets, soit « d’identifier tous les porcs d’élevage, y compris les sangliers », et « de signaler tous les déplacements des porcs, de leur naissance ou importation jusqu’à leur abattage ou exportation », peut-on lire dans le communiqué.

Le Conseil canadien du porc (CCP) se dit favorable à un tel projet. « En étant l’un des premiers pays à mettre en œuvre un système national de traçabilité, l’industrie du porc canadienne a l’occasion d’améliorer sa compétitivité commerciale », estime le président du CCP, Jean-Guy Vincent. Le Conseil a mis en place le programme PorcTracé Canada dont le système de traçabilité recueillera les données sur les déplacements des porcs.

La nouvelle règle fédérale devra passer par une modification au Règlement sur la santé des animaux du Canada. Jusqu’au 13 août, le gouvernement recueille les commentaires du public sur cette question par le biais de la Gazette du Canada.