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Le premier ministre Stephen Harper devrait « éviter de se faire du capital politique » en ratifiant l’accord de libre-échange du Partenariat transpacifique (PTP) en pleine période électorale.
C’est l’avis du professeur Benoît Pelletier, qui enseigne le droit constitutionnel à l’Université d’Ottawa.
« Sur des questions de droit, a-t-il expliqué en entrevue à la Terre, on ne peut empêcher le premier ministre de signer l’accord commercial. Mais puisque c’est un sujet sensible (la gestion de l’offre), il devrait attendre. »
L’ancien politicien – il a été député libéral sur la scène provinciale, avec Jean Charest – suggère au chef conservateur de se contenter de « voir à la bonne marche des affaires de l’État », entre ses nombreuses sorties publiques pour tenter de se faire réélire.
« En période électorale, soumet-il, on parle d’un gouvernement d’intervention minimaliste, qui ne doit faire que les gestes nécessaires au bon fonctionnement de l’État. »
Benoît Pelletier rappelle néanmoins que Stephen Harper « demeure premier ministre, tout comme ses ministres demeurent ministres », jusqu’à la fin de la campagne électorale.
« Le gouvernement reste en fonction jusqu’à l’assermentation, précise-t-il. C’est la Chambre qui a été dissoute.
« De ce fait, analyse le professeur, il pourrait signer l’accord commercial [avec les 11 autres pays de la zone Asie-Pacifique]. »
Rappelons que Stephen Harper n’a pas écarté la possibilité de ratifier l’entente (touchant 800 millions de consommateurs) malgré la dissolution du Parlement. C’est ce qu’il a affirmé le 3 août, alors qu’il était de passage à Laval.
Les défenseurs de la gestion de l’offre restent par ailleurs aux aguets.