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Les achats de terres par des investisseurs étrangers demeurent le sujet de l’heure au Témiscamingue. Certains producteurs montent aux barricades, à l’inverse d’autres qui veulent vendre aux étrangers. Le débat se polarise. Même les maires de deux municipalités se critiquent mutuellement sur leur position par rapport à ce sujet.
Devant cette pression, le syndicat local de l’Union des producteurs agricoles (UPA) voulait faire le point en organisant aujourd’hui une rencontre avec certains élus et agriculteurs. Le numéro un de l’UPA, Marcel Groleau, est également sur place pour « calmer le jeu », comme il l’a dit d’emblée au micro.
Le président mentionne que l’UPA est loin d’être contre les projets d’investissement. « Au contraire… »
Mais il s’interroge sur les réelles intentions des investisseurs. « Ils peuvent s’approvisionner en luzerne sans acquérir de terres. […] Ici, les producteurs ne demandent pas mieux qu’avoir un marché pour leurs productions, surtout qu’une usine locale [de déshydratation de la luzerne] pourrait s’avérer très bénéfique. »
Un message aux investisseurs
Marcel Groleau et les représentants locaux de l’UPA ont un message à livrer aux investisseurs : ils veulent les inviter à venir s’asseoir avec eux et avec les intervenants municipaux pour parler de développement. « Nous avons des modèles à leur proposer. Si je prends l’exemple de Bonduelle, un géant de la transformation, elle achète les récoltes, mais elle n’achète pas de terres… Elle a des contrats avec les producteurs et c’est intéressant pour ceux qui insèrent les cultures de pois et de légumes dans leurs rotations », dit M. Groleau, ajoutant que ce type de dynamique entre le producteur et le transformateur fait évoluer le produit et progresser le marché.
Dans une salle bondée, l’UPA a réitéré l’importance de laisser les terres entre les mains des producteurs pour que ces derniers puissent vendre eux-mêmes leur production.